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Couvent de Santa Clara et son église
12° jour – 26 mai – Vilalcazar – Teradillos de los Templarios (31km)
Vilalcazar : départ 5h30 Dans le petit matin nous partons sans faire de bruit, enfin presque car pour éclairer le hall de sortie j’appuie sur un bouton dans le noir bien sur et c’est ... La sonnette!
Depuis Fromista le Camino est parallèle à la C980 jusqu’à Carrion de los Condés. Le Camino longe alors le couvent de Santa Clara XIII° s ainsi que l’église Santa Maria XII° s au centre-ville nous passons devant l’église de Santiago. La sortie de Carrion se fait par un pont sur le Carrion. On passe devant le monastère de Zoilo.
Eglise de Santiago de Carrion
Après Carrion de los Condes nous empruntons quelques kilomètres plus loin la « voie Aquitana (13km) à peine ombragée jusqu’à Calzadilla de la Cueza. Là, Ph. m’a dit : soit tu continues le Camino qui longe la N-120, soit tu prends la senda del bosque (sente du bois) qui rallonge un peu le parcours. Le soleil fait son travail de soleil : il chauffe. Bosquets: je rêve de marcher dans la fraîcheur des arbustes. Je rêve, car les bosquets ne sont que des bosquetillos. D’ailleurs le soleil à midi ne donne aucune ombre, le seul avantage est le calme, rien ni personne ne vient troubler ma marche, alors que, lorsque le Camino longe les N- la circulation et les cyclistes sont présents. Ces variantes de pérégrinations me font contourner Ledigos pour arriver à Teradillos de los Templarios à 13h30.
Nous gitons à l’albergue Jacques de Molay. Ph. m’avoue qu’il n’a pas pris la sente mais la N-120 et a déjà pris le menu peregrinos. Qu’importe c’est service à toute heure, aussi je fais marcher (chacun son tour) les mandibules. Nous croisons 3 espagnols que nous reverrons plus loin : Carlos, Ismaël deux frères et un ami. Après la prise de lit et la douche, rencontre de 3 pèlerins de Cugnon près de Toulouse : deux anciens et un ami plus jeune qui ne pérégrine pas mais assiste les compères. Demain ce sera leur dernière étape, le chemin laisse des séquelles. Ces 3 amis sont des militaires en retraite de l’aviation qui se sont reconvertis dans l’humanitaire. Puisqu’avec Ph. nous avons choisi surtout lui de ne pas cuisiner, nous dinons peregrinos à nouveau et faisons quelques provisions pour le lendemain.
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13° jour – 27 mai – Terradillos de los Templarios – El Burgo Ranero (32km5)
Terradillos : départ 5h. Nous quittons l’albergue Jacques de Molay, passons devant San Nicolas Del Real Camino pour rejoindre Sahagun. Je me trompe de chemin et lorsque j’aperçois Ph. dans les terres je continue par la route et entre à Sahagun avant lui qui me demande par le fil où je suis..., puis, est surpris de me voir devant lui.
Lever de soleil dans le petit matin
Nous prenons le petit déjeuner dans un hôtel qui reçoit des peregrinos, y retrouvons les espagnols, voyons pour la première fois Myriam (canadienne) et Patrick de Foix. Je m’absente quelques instants au sous-sol. Au retour je demande à Ph. où sont passés les deux gâteaux que je comptais bien déguster sur le Chemin. Après recherche nous les retrouvons sur le bar dans l’assiette près de la serveuse. Je m’insurge et récupère sans histoire les objets du délit et hop en chemin.
Nous quittons Sahagun par le pont Del Canto au-dessus des eaux du Cea. Après l’ermitage de San Roque, une bifurcation nous fait choisir le Real Camino Frances au lieu de la voie Trajana (autre variante)
Sur le chemin je retrouve Carlos, son frère et son ami. Plus loin sur une petite aire de repos je m’arrête pour gouter le plaisir du vent dans les peupliers et m’unir avec la nature.
Etang aux grenouilles de El Burgo Ranero
Arrivée à 12h30 à El Burgo Ranero. Le rituel accompli après la prise de lits nous allons déguster le menu au café. Là, je rencontre un couple de pèlerins que je pourrais croiser à Lyon 5°. La nuit est agité car ma couchette est au-dessous d’un pèlerin qui gigote beaucoup et me fait tanguer. Pas toujours facile la cohabitation.
A bientôt l'aventure continue ~~~~~~~~~~~~
Sur une idée généreuse d'"Agathe"
http://www.agathejolybois.net/article-et-si-121477354.html
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11 jour – 25 mai – Castrojeriz – Vilalcazar (38km5)
Castrojeriz : départ 5h30. Nous traversons la rivière Odrilla avant de grimper jusqu’à l’Alto de Mostelares d’où l’on aperçoit dans le jour naissant le village de Castrojeriz.
pont d’Itero de la Vega sur le Pisuerga
Canal de Castille
La descente abrupte puis plus douce nous mène jusqu’au pont d’Itero de la Vega sur le Pisuerga ainsi que devant l’ermitage de la Virgen de Piedad. Doucement nous montons près du Alto Del Paso Largo jusqu’à apercevoir Boadilla Del Camino. Puis une allée de peupliers débouche sur le canal de Castille qu’il nous faut suivre jusqu’à l’entrée de Fromista.
Ermitage de la Virgen de Piedad
Ecluse du canal de Castille
Eglise de San Martin
Fromista : 15h30. Du monastère construit par la Reine Dona Mayor il ne reste que l’église de San Martin. Fromista possède d’autres monuments comme l’église de San Pedro avec une piéta et magnifique statue de Saint Jacques du XVI ° s.
Eglise de San Pedro
Assis devant une bière je retrouve Dominique le Suisse, Philippe son compère arrive à son tour. La chaleur est forte, le chemin sans ombrages et lorsque nous apercevons Vilalcazar, se dessine dans nos esprits, un verre de bière bien frais. Ce soir nous logeons à la casa rurale chez l’habitant ce qui grève un peu notre budget mais nous permet de dormir un peu plus confortablement.
Après la visite de l’entrée de l’église car pour pénétrer il nous aurait fallu payer un droit de passage de 2€, (prier n’est plus gratuit), nous nous réfugions dans un petit square ombragé où des oiseaux nous donnent bénévolement un concert. Au café du coin nous nous restaurons « peregrinossement » et rentrons nous reposer.
A bientôt ~~~~~~~~~~~~~~~~~~
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A toi Nelson Rolihlahla Mandela
Quand les ténèbres sont repoussées
La lumière peut enfin resplendir
Alors le jour et la nuit s’unissent
Le noir et le blanc s’harmonisent
Laissons la musique danser
A l’obscurantisme devenir
N’ayons pas peur de notre négritude
Soyons tous des Zoulous blancs
Que la lumière, des ténèbres, jaillisse
Dans nos cœurs, le désir grandisse
D’honorer Mandela, à jamais vivant
Dans le cosmos en plénitude
La bataille de la ségrégation
Devra encore et toujours
Etre menée, aujourd’hui et demain
Afin que le soleil se lève chaque matin
Ne pas laisser l’obscurité sur le jour
Gagner, soyons vigilant. Veillons !
Adieu Monsieur Mandela
Océanique
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10 jour – 24 mai – Burgos – Castrojeriz (41km)
Burgos : départ 5h20. Nous traversons la rivière Arlanzon et passons devant la faculté de Lettres. Le jour n’est pas levé et la lune est plein ciel. Le chemin nous mène à Vila billa, puis Tardajos et Rabé de Las Calzadas et ce n’est qu’à Hornillos Del Camino : 20km que nous pouvons nous régaler devant un café et un bocadillo (sandwich).
Villla Billa de Burgos où nous devions nous arrêter
Hornillos del Camino
Entre blé et lande nous entrons dans la Meseta
Ensuite c’est Hontanas et une plaine désertique où champs de céréales côtoient champs de pierrailles, champs de robinets, où les corbeaux n’habitent plus les pans de bâtisse ni les ruines du couvent de San Anton.
Ruines du Couvent de San Anton
Couvent de San Anton : Nous passons sous l’Arc de San Anton et longeons l’albergue installée dans un bâtiment rénové.
Couvent de San Anton : l’arc et l’albergue
Collègiale santa Maria où est vénéré la vierge "del Manzano" Notre Dame du Pommier à l'entrée du village
Nous cheminons sur la N-120 jusqu’à apercevoir au loin Castrojeriz et son château Visigoth.
Ce soir nous logeons au camping. Rituel, puis promenade, provisions avant d’aller manger le repas peregrinos dans un café. Nous faisons la connaissance de Dominique et Philippe, deux Suisses. Dominique est cuisinier au Col du Grand Saint Bernard. Philippe nous parle philosophie du chemin :
Roncevaux – Burgos : initiation – Burgos – León : pénitence – León – Santiago : Renaissance.
Je revois aussi deux pèlerins Libournais d’Ostabat 2004.
Eglise san Dominico
Eglise San Juan
Vous n'êtes pas fatigués alors à bientôt ~~~~~~~~~~
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La cathédrale de Burgos
9° jour – 23 mai – San juan de Ortega – Burgos (25km5)
Départ 6h30. Ph. a oublié le réveil. Moi je dors avec des bouchons d’oreilles et un somnifère car une semaine avant de partir j’ai été dopé aux corticoïdes et je n’ai pas encore récupéré mon sommeil. Nous partons sans petit déjeuner. Comme ce n’est pas la première fois, pas de problème. Nous le prenons à Atapuerca, un bon petit déjeuner avec jus d’oranges pressées, café, tartines. Avant nous étions passés par Agés puis traversant un pont construit par San Juan de Ortega nous arrivons à Atapuerca. En partant ce matin Ph. était stressé : je ne me prépare pas assez vite, je ne marche pas assez vite, alors je lui ai dit de filer sans m’attendre, Dans la pénombre j’ai failli traverser une rivière sans voir l’eau ni le passage à droite. On se retrouve au café puis chacun marche à son rythme ce sera désormais la règle une fois le jour levé.
Ages après le pont
Eglise de Santa Maria de Gamonal
C’est en passant devant l’église du XIII° (Santa Maria la Réal y Antigua) de Gamonal que nous entrons dans Burgos
Burgos : pour atteindre la cathédrale il faut traverser les faubourgs par la N-120 et marcher, marcher (6km de macadam). J’ai l’impression de ne jamais arriver, je demande mon chemin : tout droit, tout droit. Je crains de m’être mal fait comprendre, alors, je récidive ... : tout droit. Patience et persévérance et je vois Philippe assis sur les marches de la Cathédrale (12h). Je pose mon sac au gîte puis restauration et rituel et à 16h visite de la Cathédrale.
Notre gîte devant la cathédrale
Notre gîte est petit une vingtaine de lits, bien placé avec petit resto à côté et pratique le donativo : on donne ce que l'on veut. Celà ne se pratique presque plus car beaucoup de personnes en profitaient pour ne rien donner. sinon les tarifs étaient pour une nuit : entre 5 et 8 € + 3 € pd.
Burgos est une ville du nord de l’Espagne, chef-lieu de la comarque de Burgos dans la Communauté autonome de la Castille et Léon, capitale de la province de Burgos.
Burgos, berceau de la vieille Castille, découvre avec orgueil aux visiteurs les flèches aiguës et dentelées de sa célèbre cathédrale. Elle se divise en deux parties, de part et d’autre de l’Arlanzón, reliées par de nombreux ponts : la vieille ville, sur la rive occidentale, et un quartier moderne, sur la rive orientale.
Sa position isolée sur un plateau à près de 900 m d’altitude l’expose souvent aux rigueurs des vents froids (neuf mois d’hiver, trois mois d’enfer).Burgos arbore, sur son blason, les titres de Caput Castellae (Tête de Castille), et Camera regia, Prima voce et fide (Première à parler, et en fidélité). Son drapeau a deux franges horizontales de la même largeur, la supérieure est rouge et celle qui se trouve en dessous est bordeaux, avec le blason de la ville au centre. Il existe égaement un Hymne à Burgos (Himno a
Burgos)
Sous la coupole
Soudain, alors que nous sommes sous la coupole je vois 4 touristes dont un a un air de connaissance. Après hésitation je l’aborde « Frances? – oui! – James? – oui ». Il s’avère que je viens de retrouver après 10 ans de perte de vue, Alessandro, fondateur italien d’une firme dont James en Ile-de- France et moi-même en Rhône-Alpes étions gérants. Sandro avec une amie de Madrid et James avec son épouse entourent la peregrina. Je suis très émue.
Troisième cathédrale d'Espagne par ses dimensions, après Séville et Tolède, la cathédrale Sainte Marie de Burgos, remarquable édifice gothique, a su adapter le style fleuri venu de France et d'Allemagne au style décoratif espagnol. Les nombreuses oeuvres qui se trouvent à l'intérieur en font un grandiose musée de la sculpture gothique européenne.
Après la pose de la première pierre par Ferdinand II en 1221, la construction de la cathédrale s'effectue en deux grandes étapes correspondant à deux style de gothique
Le cloïtre avait été construit entre-temps au XIV° siècle : quand à la magnifique tour-lanterne de la croisée effondrée après les travaux audacieux de Simon de Cologne, elle dut être réédifiée par Juan de Vallejo au milieu du XVI° siècle.
Ses galeries gothiques du XIX° siècle, exposent de nombreuses sculptures de l'école de Burgos, en bois polychrome, en pierre et en terre cuite. La chapelle Saint-Jacques (Santiago) renferme le trésor, riche de la pipe a l'oeil et d'ornements liturgiques. La chapelle Sainte Catherine abrite des manuscrits anciens (acte de mariage du Cid.) Remarquer les consoles sculptées et peintes du XVe siècle, où sont figurés les rois maures venus rendre hommage au roi de Castille. Dans la sacristie « le Christ à la colonne » de Diego de Siloé est un parfait exemple de l'expressionnisme de la stuataire espagnole à partir du XVI° siècle. La salle capitulaire recouverte d'un plafond artesonado mudéjar la statuaire espagnole du XVI° siècle, réunit des tapisseries de Bruxelles des XVe et XVI° siècle, représentant les vertus théologales et cardinales, un diptyque hispano-flamand et une Vierge à l'Enfant de Memling.
C’est dans le cloître que l’on trouve des tombeaux monumentaux qui comptent parmi les plus remarquables de la dernière période du gothique à Burgos, dont le rayonnement artistique est lié à la prospérité économique.
Porte médiévales "L'Arc de la Santa Maria"
Où nos peregrinos se reposent (cliquez sur les photos)
Le tympan de l'entrée
Nous ne devions pas nous arrêter à Burgos mais l'épouse catalane de Ph. lui a dit au téléphone : tu ne peux pas passer à Burgos sans la visiter.
A bientôt pour la suite ~~~~~~~~~~~~~~~~
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