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Par oceanique le 31 Mars 2021 à 03:00
Émile VERHAEREN
1855 - 1916Le lierre
Lorsque la pourpre et l'or d'arbre en arbre festonnent
Les feuillages lassés de soleil irritant,
Sous la futaie, au ras du sol, rampe et s'étend
Le lierre humide et bleu dans les couches d'automne.
Il s'y tasse comme une épargne ; il se recueille
Au coeur de la forêt comme en un terrain clos,
Laissant le froid givrer ses ondoyants îlots
Disséminés au loin sur une mer de feuilles.Pour le passant distrait il boude et il décline
Le régulier effort des oeuvres et des jours ;
Pourtant seul sous la terre il allonge toujours
Le tortueux réseau de ses courbes racines.Sa force est ténébreuse et ne se montre pas :
Elle est faite de volonté tenace et sourde
Qui troue en s'y cachant tantôt l'argile lourde,
Tantôt le sable dur, tantôt le limon gras.D'après le sol changeant il ruse ou bien s'exalte,
Il se prouve rapide ou lent, brusque ou sournois ;
Son chemin tour à tour est sinueux ou droit ;
Il connaît le détour, mais ignore la halte.
Et, dès le printemps clair, si quelque tronc ardent
Etage auprès de lui ses branches graduées,
Vite il l'assaille et mord son écorce embriquée
Avec l'acharnement d'un million de dents.Humble et caché jadis sous la terre âpre et nue,
Son travail aujourd'hui se fait dominateur,
Il s'adjuge l'élan et bientôt la hauteur
De l'arbre qu'il étreint pour monter jusqu'aux nues.
Il frémit de lumière et s'exalte de vent,
Sa force est devenue ardente et fraternelle,
Son feuillage léger comme un vêtement d'ailes
Le soulève, le porte et le pousse en avant.
Chaque rameau conquis lui est support et proie ;
Pourtant, ayant appris sous terre à se dompter
Au point de ne lâcher jamais sa volonté,
Il est si sûr de lui qu'il domine sa joie.Toujours il tord à point sa multiple vigueur,
Fibres après fibres, au creux des moindres fentes,
Et n'écoute qu'au soir tombant les brises lentes
Chanter en lui et l'émouvoir de leurs rumeurs.
Et quand toute son oeuvre un jour sera parfaite
Et qu'il ne sera plus qu'un végétal brasier
Serrant en son feuillage un arbre tout entier,
Immensément, depuis les pieds jusqu'à la tête,
Il voudra plus encore et ses plus fins réseaux
N'ayant plus de soutiens s'élanceront quand même,
Dieu sait dans quel élan de conquête suprême,
Vers le vide et l'espace et la clarté d'en haut.Déjà l'automne aura mêlé l'or et la lie
Au funéraire arroi qui précède l'hiver
Que lui, lierre touffu, compact et encor vert,
Jusqu'au vol des oiseaux dardera sa folie.
Alors, plus libre et clair que ne l'est la forêt,
Il oubliera gaiement qu'il lui est tributaire,
Mais qu'il boive un instant la plus haute lumière,
Qu'importe qu'il s'affaisse et qu'il retombe après !**********
S'il est une plante qui fait l'objet de tonnes d'idées reçues, c'est bien le lierre grimpant ou Hedera helix. Tout semble avoir commencé avec Pline l'Ancien durant le premier siècle après Jean-Claude qui ne voyait dans cette charmante grimpante qu'une destructrice de murs et d'arbres, allant jusqu'à le qualifier de « bourreau des arbres ».
Il devait sans aucun doute être mal luné le jour où il a pondu ces idioties... car, je vous l'assure, le lierre, cette belle plante grimpante indigène ne mérite pas cette ire, ce rejet catégorique.
Ensemble, tordons donc le cou à 5 idées reçues sur le lierre https://www.promessedefleurs.com/conseil-plantes-jardin/blog/5-idees-recues-sur-le-lierre?fbclid=IwAR3-uzPX0Kcz30Uia1C5EZ
J'espère que le lierre ne sera plus pour vous un nuisible Je vous souhaite de bonnes fêtes de Pâques Prenez soin de vous12 commentaires
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Par oceanique le 20 Février 2021 à 03:00
Continuons le chemin en compagnie de canards
Des canards zoomés
Belle cascade au bout du tunnel
Amusant cette collection de bouteilles
Ecluse de Boterneau
Sur la gauche l'usine à papier
L'usine de papeterie de Saint-Rivalain est fondée par la famille Lemoine en 1874, face à l'écluse n°13 de Boterneau, au confluent du Blavet et de la Sarre. La matière première utilisée alors est la paille ainsi que des papiers usagés : on y fabrique des papiers d'emballage gris et bruns servant à envelopper les denrées alimentaires. Ce papier sera vite supplanté par le papier kraft, puis le plastique. Charles Lemoine, le fondateur, décède en 1888 et sin fils, Ernest, lui succède. Il fait bâtir une cité ouvrière le long de la route menant au bourg (maisons en L), une cantine, une école publique.
L'usine ferme ses portes en juin 1959, remplacée par l'usine Texon en 1961, devenue Axhom en 1987. La cité créée autour de l'ancienne usine à papier par Ernest Lemoine est détruite pour servir de parking à l'actuelle usine. D
epuis 2001, l'entreprise est reprise par la société Lydall : elle reçoit des fibres en vrac et les transforme en une sorte de papier (buvard) blanc en rouleaux de centaines de mètres de longueur, utilisé pour produire des filtres à air pour les blocs opératoires, la micro-électrique, les aspirateurs, l'aviation...
Une coopération franco-américaine
La maison d'Ernest Lemoine" Le Château de Claire-Lande "qui dominait la cité fût démontée en 1971 pour être remontée dans les Côtes d'Armor.
La mare au diable ... de l'autre côté du chemin de halage
Sans dessus dessous
Contre-jour
Nous sommes presque à notre point de départ
presque 2 heures plus tôt
De l'aitre côté du chemin du halage un alignement d'arbres prennent un bain de racines
Voilà pour cette rando samedi 06 février
A bientôt
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Par oceanique le 18 Février 2021 à 03:00
Ecluse de Talhouët
Maison d'éclusier construite après la mise en service du canal entre 1827 et la seconde mise en eau en 1865. Les maisons éclusières ne sont pas toujours mentionnées sur le premier cadastre et furent sans doute réalisées après 1850. L'usine électrique construite en 1934 (date portée) de l'autre côté de la berge du Blavet utilise l'énergie hydraulique générée par la chute d'eau.
L'usine électrique
Beaux reflets
Si vous ne voyez pas de monde sur mes photos c'est que je ne prend pas les gens
Belle oie zoomée
S'approcher mais pas trop
Belle ramure
Laisser l'ombre se désaltérer
Ecluse de Tréblavet
Maison d'éclusier construite après la mise en service du canal entre 1830 et la surélévation du niveau d'eau en 1865. Les maisons éclusières ne sont pas toujours mentionnées sur le premier cadastre et furent sans doute réalisées après 1850.
Cette maison de série est conçue selon un modèle unique, exemple d'architecture stéréotypée, initié par les ingénieurs des Ponts et Chaussées. Des maisons identiques sont construites sur les écluses du Blavet (voir Talhouet également en Saint-Barthélemy).
Il y a un cormoran dans l'arbre j'en verrais 3 s'envoler
Je vous laisse là les chercher. Leur couleur noire se confond avec les ramures
A bientôt pour la suite
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Par oceanique le 13 Février 2021 à 03:00
Vendredi je prend ma voiture pour marcher à Locmariaquer (Morbihan Bretagne France Europe Monde)
Cour de récréation
Tout le long du sentier je rencontre des entreprises ostréïcoles
Le ciel prend un petit bain
Si vous voulez aller dans la belle maison en face à pied il vous faudra faire 170 km où demandez à ostréiculteur de vous y amener à la rame.
Ou alors asseyez vous sur ce banc palette et prenez l'air iodé
...
Le moulin à marée de Kerrouarch
Si vous voulez en savoir plus ...
Et là je fais demi-tour
Baignade
Un jour j'espère nous pourrons déguster
Sur le trajet ici où là des arbres de mimosa
Le printemps frémit
Il est temps de rentrer !!!!
Je retrouve ma féline un peu patraque mais elle vous a raconté
A bientôt pour d'autres aventures
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Par oceanique le 11 Février 2021 à 03:00
Toujours grimpée sur le rocher je contemple (et je n'ai pas 40 siècles) les vagues qui veulent m'avaler mais seuls les embruns m'atteignent ce qui n'est pas du goût de mon APN beaucoup de photos inutilisables
Vu d'en haut ce n'est pas spectaculaire mais ...
Le petit rocher disparait peu à peu
Saoulée je prend le chemin du retour
Je reviendrais une autre fois prendre un bain moussant
Ou un bain mais un peu frais
Le ciel lui ne craint pas
Un coup d'oeil à l'horizon
Mais où est passée l'île de Groix
Submergée engloutie avalée
Même la mouette la cherche
Le temps bruinasse
Il est temps de rentrer
La faim aussi taquine mon estomac
Retour à Lomener
Transformer le transformateur ...
Je retrouve ma voiture
Le trajet de retour se fait sous la pluie
Arrivée à la maison un peu plus de 14h
Quya est devant la porte et me miaule que c'est pas une heure raisonnable
Et nous nous précipitons toutes les deux à la gamelle
A bientôt pour de nouvelles aventures
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