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Mes facultés on besoin de repos
Je met mon blog en sommeil
Si la porte est fermée
Les fenêtres sont ouvertes
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La fontaine
Allongée sur l'herbe,
Ses pensées bercées
Aux pépiements d'oiseaux
S'envolent vers de lointains là-bas
Où le ressac des vagues
Change les merles en mouettes
Elle se voie les pieds dans l'eau
Les yeux dans le vert océan.
Soudain comme venu d'ailleurs
Un chant cristallin l'éveille
Trouble ses songes
L'appelle à la découverte
Elle se laisse guider
Sur le sentier ombragé
L'aubade ailée se perd
S'atténue dans les fourrés
Elle presse le pas
Son cœur accélère le rythme
Elle se sent fébrile
Tel premier rendez-vous
Tout son être à l'écoute
Harmonie céleste
Charme son esprit
Affole ses sens
Au détour du chemin
Vision érotique
Miction divine
Ses jambes flageolent
Elle ne s'appartient plus
Prise dans ce tourbillon
Elle se pose un instant
Sur le bord de la fontaine
Plonge ses mains en fraîcheur
Mouille ses tempes
Apaise son émoi
Regards alentour
Fleurs admiratives
Verdure protectrice
Un sourire illumine
Ses pensées bucoliques.
58 commentaires -
Désespérance
Je ne sais plus
Je suis perdue
Je crois que je touche au but
Qu'enfin le soleil est là
Qu'il brille pour moi
Alors je presse le pas
Mais ce n'est qu'un mirage
Déserte la plage
Personne sur le rivage
Mon cœur se désespère
Il était si sincère
Se retrouve en enfer
Un simple frémissement
Il repart dans le vent
En espoir comme avant
La plage indifférente
La mer recouvrante
Des vagues déferlantes
Rêves anéantis
Ombre sur ma vie
Désirs inassouvis
Je ne sais plus ...
Je suis ... perdue
Un mur me cache la vue
décembre 2010
Ne pas désespérer
Regardez comme il grandit le Ginkgo Biloba ... Miaou !
24 commentaires -
11 juin– Saint-jean-Pied-de-Port – Roncevaux (27km)
Aujourd’hui elle marche avec un petit sac. Elle doit redescendre cet après midi, dormir à nouveau dans le gîte et prendre son train le lendemain. En partant, il pleuvine un peu, rien de sérieux. La dernière étape commence, pas très très dure mais dure longtemps dira-t-elle plus tard à M. lors de son appel. C’est pour ça que s’est très dur lui répondra-t-il.
Le chemin monte constamment jusqu’au col de Bentarte. Où croyez-vous que soit P. !!! Devant bien sûr. Jacqueline est sereine pour sa dernière étape, si P. veut partir devant et bien qu’il y aille. Il l’attend bien un peu au début. Au moment de tourner sur la gauche elle le voit puis plus rien. Elle regarde bien le marquage, tourne, suit un pèlerin espagnol, il doit savoir. Plus de marquage. Le chemin est agréable mais un doute l’assaille soudain et s’il n’allait pas à Roncevaux, et si elle se perdait. P. n’a pas de portable, pas de liaison possible. Elle s’en remet à ses anges gardiens. Le chemin débouche sur une petite route. Toute la montée s’est faite sous le soleil mais ils ne pourront pas admirer le versant français qui est noyé sous une couche épaisse de nuages, seules les cimes noires des Pyrénées émergent. Le jeune espagnol semble aussi paumé qu’elle. La route monte en virage. Si elle monte c’est déjà bon signe. Après quelques émotions, ils rejoignent le GR65 juste au niveau d’une table d’orientation.
Soudain le portable sonne : c’est M. qui leur envoie un message
d’encouragement « Chers vous 2 marcher avec vous a été un vrai bonheur que je ne suis pas prêt d’oublier. Pour P. Bon Camino espagnol mon ami. Bises à vous 2 » Après quelques minutes de marche, elle aperçoit P. qui l’attend. Elle lui montre le message. Ils n’ont pas pris le même chemin. P. a dû tourner sur la gauche puis sur la droite alors que Jacqueline est allée tout droit après avoir tourné à gauche. Petite pause. Jusqu’à Roncevaux ils ne se quitteront plus. Le portable sonne à nouveau, elle ne peut écouter le message car ils viennent d’entrer dans la zone espagnole et elle doit s’identifier.
Ils cheminent jusqu’à la Vierge d’Orisson, puis la Croix de Pierre. Pour la pause casse-croûte ils s’installent à l’ombre sur le chemin traversant le bois d’Arloté. Plus loin, ils s’arrêtent à la Fontaine de Rolland et s’y désaltèrent.
Après la borne indiquant le passage en Espagne par le col de Bentarte (alt. : 1337m), ils attaquent la descente sur Roncevalles (alt. :1057m) (Roncevaux en français). M. qui a fait le Camino espagnol l’année dernière en partant de Saint-Jean-Pied-de-Port (alt. : 171m) avait dit à P. de prendre la route. Que croyez-vous qu’ils firent ? Ils prirent le chemin par la forêt. A leur décharge le chemin ombragé était tentant par rapport à la route sous le soleil, ils avaient déjà marché presque sans ombre. Alors … Une fois arrivés, ils ne regretteront pas. Le Chemin est très beau, il serpente parmi une forêt de hêtres. Grâce au marquage bien fait on ne peut pas se perdre. Jacqueline dit à P. de marcher à son pas, elle se retrouvera bien. « Non, je ne veux pas que tu te perdes ». Son souci à elle est de ménager ses genoux car la descente est royalement casse jambes. Il ne faudrait pas que, si près du but qu’elle s’est fixé, elle échoue. Elle nous exhorte, nous les pieds, à être vaillants et invoque ses anges gardiens. Nous sommes sous le charme et serons à la hauteur.
Nouvelle liaison sur les ondes avec M. Il pense qu’ils doivent être arrivés. Eux ne voient pas le bout du chemin, sont en plein brouillard, décrivent le paysage. « Il doit vous rester encore un ou deux km, tu devras rester en bas ce soir ». Jacqueline, découragée, lui dit qu’elle est attendue pour revenir à Saint-Jean-Pied-de-Port avec des pèlerins belges. C’est alors que P. aperçoit les toits du Monastère de Roncevaux. « Vous êtes arrivés, félicitations ».
Nous sommes en Espagne. Pour gîter on ne réserve pas en Espagne. Le premier arrivé pose son sac et lorsque le gîte est complet, il faut aller ailleurs. Aussi il leur faut chercher le monastère, faire tamponner leur carnet et se désaltérer. Ils retrouvent les 4 Libournais, les Belges et les Suisses. Les pèlerins de l’Oise qui étaient avec nous à Saint-Jean-Pied-de-Port se sont arrêtés à Hunto en France, quelques dommages physiques se faisant sentir.
Ce soir P. dormira au monastère, ainsi que les Libournais. Ils se quittent. Ce n’est qu’un au revoir mon ami du Chemin. Demain il repartira sur le Camino Espagnol. Bon Chemin Pascal. Jacqueline ne t’oubliera pas.
Jacqueline avait voulu offrir le vin hier soir mais P. n’a pas voulu. « Au moins laisse-moi t’offrir la bière avant que tu continues ton chemin ». Refus à nouveau, elle insiste et là le refus est catégorique. Elle est un peu peinée. Carrément bourru !!!. Depuis que le moment de se retrouver seul, sans le groupe dans lequel il s’était bien intégré, se précise, P. cache, sous une attitude brusque, une grande sensibilité. Jacqueline a apprécié sa gentillesse, toujours prêt à aider, son savoir vivre. Aussi elle ne lui en veut pas. Elle espère que le Chemin lui apportera d’autres amis.
La prémonition s’est révélée exacte. Elle peut maintenant laisser toutes ses craintes derrière elle et déguster son bonheur qu’elle fait partager à ses amis et sa famille. C’est par le biais des ondes qu’elle les informe. A peine deux minutes après, Ph. l’appelle. Il est heureux pour elle.Elle saura par une gentille carte que P. est aussi arrivé au bout de son chemin. Elle lui avait dit le connaissant un peu, soit de s'arrêter un jour soit de réduire les distances. Il lui avoue que faute de l'avoir écouté il a faillit ne pas finir.
Demain soir elle dormira chez elle après 26 jours de marche plus un jour de repos et 764 km ~ . Depuis bien d'autres km sur d'autres chemin viendront se joindre
Lyon le Puy
Aire sur Adour - Saint Jean Pied de Port
Roncevaux - Santiago - Cap Finistère
Tro Breiz en Bretagne de Vannes à Vannes
Chemin d'Arles - Arles à Puenté la Reina
Paris - Roncevaux
Vézelay - Le Puy
« Je suis fière de vous les petits »
Vendredi 11 juin
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Porte Saint Jacques à Saint Jean Pied de Port
10 juin – Ostabat - Saint jean Pied de Port (22,6 km)
Ce soir ils dormiront à Saint-Jean-Pied-de-Port « Sous un chemin d’étoiles ». Petite pause casse-croûte sur le chemin qui longe la route. Les Pyrénées sont à leur portée, ils cheminent ensemble. Depuis un ou deux jours Jacqueline se projette ou plutôt est projetée dans ce qu’elle désire depuis son départ du Puy : arriver à Roncevaux. Elle sent que c’est possible. En d’autres circonstances, elle a déjà vécu pareille situation de prémonition. L’arrêt de M. la rend prudente. Chacun de nos pas la rapproche du bonheur.
Pour la pause déjeuner ils s’arrêtent près d’un château. Un chien leur tient compagnie et récolte quelques reliefs de leur pitance. Il finit par partir : ces pèlerins n’ont même pas un os à rogner.
L’entrée à Saint-Jean-Pied-de-Port (alt. : 171 m) se fait par la porte Saint-Jacques. Une rue bordée de commerces et gîtes en tous genres, les conduit vers deux demis bien frais. Puis ils font connaissance avec leur hôte et posent leurs sacs. P veut alléger le sien et envoie par la poste le superflu. Jacqueline va prendre son billet de train pour Lyon. Ils se retrouvent ensuite pour faire quelques courses pour le pique- nique du lendemain. P invite Jacqueline au restaurant pour leur dernier soir ensemble.
Ils ont le temps de se promener dans la ville, découvrir la Nive bordant des constructions typiques du pays basque), visiter la cathédrale, monter à la citadelle construite par Vauban.
Les deux bières prises sont de fabrication régionale, plus alcoolisée. Jacqueline a la tête qui tourne un peu. P depuis quelques temps est un peu bourru. « Délicieusement bourru » dira Jacqueline à Isa au téléphone.
Ils redescendent au restaurant pour leur dîner. Ils y retrouvent un couple de Suisses déjà côtoyé ainsi que 4 Belges dont deux dames pèlerins. Le mari est venu les chercher en voiture. Ils repartent demain. Ils proposent à Jacqueline de la redescendre après la montée à Roncevaux. L’ambiance est chaleureuse. Retour au gîte et bonne nuit.
Les photos sont toutes les miennes ou celles de M. prises lors de différents passages
A suivre ...
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