•  

    Désespérance

     

    Je ne sais plus 

    Je suis perdue 

    Je crois que  je touche au but 

    Qu'enfin le soleil est là

    Qu'il brille pour moi 

    Alors je presse le pas

     

    Mais ce n'est qu'un mirage 

    Déserte la plage 

    Personne sur le rivage 

    Mon cœur se désespère 

    Il était si sincère 

    Se retrouve en enfer

     

    Un simple frémissement 

    Il repart dans le vent 

    En espoir comme avant 

    La plage indifférente 

    La mer recouvrante 

    Des vagues déferlantes

     

    Rêves anéantis 

    Ombre sur ma vie 

    Désirs inassouvis 

    Je ne sais plus ...

    Je suis ... perdue

     

    Un mur me cache la vue 

     

    décembre 2010

     Désespérence

    Ne pas désespérer

    Désespérence

     Regardez comme il grandit le Ginkgo Biloba ... Miaou !

    Désespérence

     


    24 commentaires
  •   Mon Chemin de Compostelle - 17

     

    11 juin– Saint-jean-Pied-de-Port – Roncevaux (27km) 

     

    Mon Chemin de Compostelle - 17 

    Aujourd’hui elle marche avec un petit sac. Elle doit redescendre cet après midi, dormir à nouveau dans le gîte et prendre son train le lendemain. En partant, il pleuvine un peu, rien de sérieux. La dernière étape commence, pas très très dure mais dure longtemps dira-t-elle plus tard à M. lors de son appel. C’est pour ça que s’est très dur lui répondra-t-il.

     

    Mon Chemin de Compostelle - 17 

      

    Le chemin monte constamment jusqu’au col de Bentarte. Où croyez-vous que soit P. !!! Devant bien sûr. Jacqueline est sereine pour sa dernière étape, si P. veut partir devant et bien qu’il y aille. Il l’attend bien un peu au début. Au moment de tourner sur la gauche elle le voit puis plus rien. Elle regarde bien le marquage, tourne, suit un pèlerin espagnol, il doit savoir. Plus de marquage. Le chemin est agréable mais un doute l’assaille soudain et s’il n’allait pas à Roncevaux, et si elle se perdait. P. n’a pas de portable, pas de liaison possible. Elle s’en remet à ses anges gardiens. Le chemin débouche sur une petite route. Toute la montée s’est faite sous le soleil mais ils ne pourront pas admirer le versant français qui est noyé sous une couche épaisse de nuages, seules les cimes noires des Pyrénées émergent. Le jeune espagnol semble aussi paumé qu’elle. La route monte en virage. Si elle monte c’est déjà bon signe. Après quelques émotions, ils rejoignent le GR65 juste au niveau d’une table d’orientation.

     Mon Chemin de Compostelle - 17

    Mon Chemin de Compostelle - 17

      

    Soudain le portable sonne : c’est M. qui leur envoie un message   

    d’encouragement « Chers vous 2 marcher avec vous a été un vrai bonheur que je ne suis pas prêt d’oublier. Pour P. Bon Camino espagnol mon ami. Bises à vous 2 » Après quelques minutes de marche, elle aperçoit P. qui l’attend. Elle lui montre le message. Ils n’ont pas pris le même chemin. P. a dû tourner sur la gauche puis sur la droite alors que Jacqueline est allée tout droit après avoir tourné à gauche. Petite pause. Jusqu’à Roncevaux ils ne se quitteront plus. Le portable sonne à nouveau, elle ne peut écouter le message car ils viennent d’entrer dans la zone espagnole et elle doit s’identifier.

     

    Mon Chemin de Compostelle - 17

     

    Ils cheminent jusqu’à la Vierge d’Orisson, puis la Croix de Pierre. Pour la pause casse-croûte ils s’installent à l’ombre sur le chemin traversant le bois d’Arloté. Plus loin, ils s’arrêtent à la Fontaine de Rolland et s’y désaltèrent.

    Mon Chemin de Compostelle - 17 Mon Chemin de Compostelle - 17

     

    Mon Chemin de Compostelle - 17

      

    Après la borne indiquant le passage en Espagne par le col de Bentarte (alt. : 1337m), ils attaquent la descente sur Roncevalles (alt. :1057m) (Roncevaux en français). M. qui a fait le Camino espagnol l’année dernière en partant de Saint-Jean-Pied-de-Port (alt. : 171m) avait dit à P. de prendre la route. Que croyez-vous qu’ils firent ? Ils prirent le chemin par la forêt. A leur décharge le chemin ombragé était tentant par rapport à la route sous le soleil, ils avaient déjà marché presque sans ombre. Alors … Une fois arrivés, ils ne regretteront pas. Le Chemin est très beau, il serpente parmi une forêt de hêtres. Grâce au marquage bien fait on ne peut pas se perdre. Jacqueline dit à P. de marcher à son pas, elle se retrouvera bien. « Non, je ne veux pas que tu te perdes ». Son souci à elle est de ménager ses genoux car la descente est royalement casse jambes. Il ne faudrait pas que, si près du but qu’elle s’est fixé, elle échoue. Elle nous exhorte, nous les pieds, à être vaillants et invoque ses anges gardiens. Nous sommes sous le charme et serons à la hauteur. 

     Mon Chemin de Compostelle - 17

    Nouvelle liaison sur les ondes avec M. Il pense qu’ils doivent être arrivés. Eux ne voient pas le bout du chemin, sont en plein brouillard, décrivent le paysage. « Il doit vous rester encore un ou deux km, tu devras rester en bas ce soir ». Jacqueline, découragée, lui dit qu’elle est attendue pour revenir à Saint-Jean-Pied-de-Port avec des pèlerins belges. C’est alors que P. aperçoit les toits du Monastère de Roncevaux. « Vous êtes arrivés, félicitations ».

    Nous sommes en Espagne. Pour gîter on ne réserve pas en Espagne. Le premier arrivé pose son sac et lorsque le gîte est complet, il faut aller ailleurs. Aussi il leur faut chercher le monastère, faire tamponner leur carnet et se désaltérer. Ils retrouvent les 4 Libournais, les Belges et les Suisses. Les pèlerins de l’Oise qui étaient avec nous à Saint-Jean-Pied-de-Port se sont arrêtés à Hunto en France, quelques dommages physiques se faisant sentir.

     

    Mon Chemin de Compostelle - 17Ce soir P. dormira au monastère, ainsi que les Libournais. Ils se quittent. Ce n’est qu’un au revoir mon ami du Chemin. Demain il repartira sur le Camino Espagnol. Bon Chemin Pascal. Jacqueline ne t’oubliera pas. 

    Photos du net Mon Chemin de Compostelle - 17

    Jacqueline avait voulu offrir le vin hier soir mais P. n’a pas voulu. « Au moins laisse-moi t’offrir la bière avant que tu continues ton chemin ». Refus à nouveau, elle insiste et là le refus est catégorique. Elle est un peu peinée. Carrément bourru !!!. Depuis que le moment de se retrouver seul, sans le groupe dans lequel il s’était bien intégré, se précise, P. cache, sous une attitude brusque, une grande sensibilité. Jacqueline a apprécié sa gentillesse, toujours prêt à aider, son savoir vivre. Aussi elle ne lui en veut pas. Elle espère que le Chemin lui apportera d’autres amis.

     

                       
    La prémonition s’est révélée exacte. Elle peut maintenant laisser toutes ses craintes derrière elle et déguster son bonheur qu’elle fait partager à ses amis et sa famille. C’est par le biais des ondes qu’elle les informe. A peine deux minutes après, Ph. l’appelle. Il est heureux pour elle.      

     

    Elle saura par une gentille carte que P. est aussi arrivé au bout de son chemin. Elle lui avait dit le connaissant un peu, soit de s'arrêter un jour soit de réduire les distances. Il lui avoue que faute de l'avoir écouté il a faillit ne pas finir.

     

    Demain soir elle dormira chez elle après 26 jours de marche plus un jour de repos et 764 km ~ . Depuis bien d'autres km sur d'autres chemin viendront se joindre

     

    Lyon le Puy

    Aire sur Adour - Saint Jean Pied de Port

    Roncevaux - Santiago - Cap Finistère

    Tro Breiz en Bretagne de Vannes à Vannes

    Chemin d'Arles - Arles à Puenté la Reina

    Paris - Roncevaux

    Vézelay - Le Puy 

    « Je suis fière de vous les petits »

     

    Vendredi 11 juin

     


    29 commentaires
  •   Mon Chemin de Compostelle - 16

    Porte Saint Jacques à Saint Jean Pied de Port

    10 juin – Ostabat - Saint jean Pied de Port (22,6 km)

    Ce soir ils dormiront à Saint-Jean-Pied-de-Port « Sous un chemin d’étoiles ». Petite pause casse-croûte sur le chemin qui longe la route. Les Pyrénées sont à leur portée, ils cheminent ensemble. Depuis un ou deux jours Jacqueline se projette ou plutôt est projetée dans ce qu’elle désire depuis son départ du Puy : arriver à Roncevaux. Elle sent que c’est possible. En d’autres circonstances, elle a déjà vécu pareille situation de prémonition. L’arrêt de M. la rend prudente. Chacun de nos pas la rapproche du bonheur.

     

    Mon Chemin de Compostelle - 16

     

     

    Pour la pause déjeuner ils s’arrêtent près d’un château. Un chien leur tient compagnie et récolte quelques reliefs de leur pitance. Il finit par partir : ces pèlerins n’ont même pas un os à rogner.

     Mon Chemin de Compostelle - 16

    L’entrée à Saint-Jean-Pied-de-Port (alt. : 171 m) se fait par la porte Saint-Jacques. Une rue bordée de commerces et gîtes en tous genres, les conduit vers deux demis bien frais. Puis ils font connaissance avec leur hôte et posent leurs sacs. P veut alléger le sien et envoie par la poste le superflu. Jacqueline va prendre son billet de train pour Lyon. Ils se retrouvent ensuite pour faire quelques courses pour le pique- nique du lendemain. P invite Jacqueline au restaurant pour leur dernier soir ensemble.

     

    Mon Chemin de Compostelle - 16

      

     Ils ont le temps de se promener dans la ville, découvrir la Nive bordant des constructions typiques du pays basque),  visiter la cathédrale,  monter à la citadelle construite par Vauban.

     

     Mon Chemin de Compostelle - 16

    Les deux bières prises sont de fabrication régionale, plus alcoolisée. Jacqueline a la tête qui tourne un peu. P depuis quelques temps est un peu bourru. « Délicieusement bourru » dira Jacqueline à Isa au téléphone.

     Mon Chemin de Compostelle - 16

    Ils redescendent au restaurant pour leur dîner. Ils y retrouvent un couple de Suisses déjà côtoyé ainsi que 4 Belges dont deux dames pèlerins. Le mari est venu les chercher en voiture. Ils repartent demain. Ils proposent à Jacqueline de la redescendre après la montée à Roncevaux. L’ambiance est chaleureuse. Retour au gîte et bonne nuit.

     

    Les photos sont toutes les miennes ou celles de M. prises lors de différents passages

     A suivre ...


    28 commentaires
  •   Mon Chemin de Compostelle - 15

     

    08 juin – Sauvelade – Lychos (29 km)

     

    Navarrenx ville fortifiée par Vauban au bord du Gave d’Oloron. Cette cité, frontière de la Navarre voit se profiler les ombres de Jeanne d’Albret et du futur Roi de France : Henri de Navarre.

    La journée est très chaude et un bain dans le Saison nous rafraîchit, plutôt nous glace mais cette petite halte que P. ne boude pas, nous fait un grand bien et c’est ragaillardis que nous rentrons dans nos chaussures. Ce soir entre Lichos et Aroué c’est à la ferme Bohotéguia que nous nous poserons. Les indications sont assez sommaires et nous devons nous livrer à un jeu de piste avant d’y arriver.

    La ferme est tenue par une jeune femme, sa mère et ses deux frères. Ce sont des gens très généreux. Les difficultés causées par des manœuvres pas très nettes de la mairie, dont son représentant est un concurrent, met le doute sur l’opportunité de continuer à exploiter. Le service de l’hygiène, envoyé après le décès du père il y a 2 ans, les contraint, pour être à la norme, à mutiler des bâtiments vieux de plusieurs siècles. Ils ont préféré supprimer la possibilité donnée aux pèlerins de cuisiner eux-mêmes. Ceux-ci ne s’en plaindront pas.

    Ils font la connaissance d’un groupe de pèlerins venus de l’Oise. Ils les reverront plus tard. La boisson d’accueil, la douche, la lessive, tout se déroule au mieux. Les oiseaux (non, c’est dans les arbres), les Oisans (non c’est dans l’Oisans) enfin bref les pèlerins de Chantilly dans l’Oise (donc les Cantiliens) réunis en association de randonnée attendent leur président parti chercher un autre membre de l’équipe. Ils tardent et pour le bon ordonnancement l’hôtesse ne servira que le groupe complet. En attendant des grands pichets de vin blanc aromatisé de cassis font patienter les affamés. Un gage est promis aux retardataires (faire la vaisselle par exemple). La table est comme chaque fois copieusement garnie. Merci de toutes ces générosités. Un presque voisin de Lyon (Charbonnières) fait assaut d’humour, quatre Allemandes apprécient peu, alors il en profite pour les taquiner. Le café et l’extinction des feux mettront fin aux hostilités.

     

    Avant de reprendre le Chemin, un bon petit déjeuner est servi et une table ouverte permet de composer le pique-nique du midi.

     

    09 juin – Lychos – Ostabat (28,5 km) 

     

    Nous ne partons pas toujours les premiers mais souvent nous doublons les matinaux. A Aroué nos deux pèlerins retrouvent les 4 Libournais. Ils marchent maintenant avec leur curé pour quelques étapes.

     Mon Chemin de Compostelle - 15

    Jacqueline chemine toujours en arrière. A la chapelle de Soyarce elle double l’humoriste de la veille et trotte pour rattraper P. Ce qu’elle ne sait pas c’est que P. s’est dirigé vers la chapelle pensant qu’il aurait le temps de visiter avant qu’elle n’arrive. Lorsqu’il repart l’humoriste lui confirme qu’elle est passée. Il mettra un peu de temps à la rattraper et lui demandera si elle a mangé du lion ce matin. Puis tel un TGV il allonge le pas. Jacqueline double une partie des pèlerins de l’Oise ainsi que les Allemandes. Après 2 heures de marche, elle espère que P. l’attend à l’ombre d’un arbre. Non, il court, court, court. Elle n’en peut plus, nous non plus et les genoux se demandent ce qui les fait galoper ainsi. Elle aperçoit au loin un endroit arboré, à l’ombre, croit distinguer P.. Encore déçue elle décide de s’asseoir avec l’autre partie du groupe de pèlerins de Chantilly. Une voiture fait le chemin avec eux. Ils attendent le casse-croûte. Elle s’arrête ¼ d’heure le temps de se restaurer un minimum (sa réserve d’eau est vide) et de nous reposer puis repart. P. l’attend 200m plus loin. Ils se réapprovisionnent en eau et repartent. « Ne refais plus jamais ça P. de marcher 3 heures sans arrêt ». (Mais pourquoi je traîne encore cette nana).

     Ils prennent la route. P, se souvenant que Jacqueline est fatiguée s’arrête sur le bord dans l’odeur des pots d’échappement. C’est pas terrible ici, elle préfère continuer. Ils trouvent un peu plus loin un pré en hauteur où ils peuvent se mettre à l’aise et nous avec. (Casse-pieds la nana mais elle n’a pas tort). Ils partagent le pique nique.


    Mon Chemin de Compostelle - 15

    Chapelle d'Harembeltz

    L’étape du jour se termine à Ostabat à la Maison Ospitalia. Les Libournais avec leur curé, les Cantiliens et nos deux marcheurs se retrouvent à partager une salle d’eau avec deux douches. Comment se servir des deux douches dans la même pièce. D’autant qu’après vérification une seule douche fonctionne. Arrive le tour de Jacqueline, elle entre, réfléchit et prend la douche à gauche en entrant car l’autre, au fond à droite, fuit. Il faut lever le flexible afin que l’eau coule et tout se passe bien.   
    En sortant elle entend les commentaires. La douche qui fonctionne est celle de droite, « Ah bon ! moi j’ai pris celle de gauche ». Comme il reste encore du monde à passer et que les deux douches sont utilisables elle suggère que les couples y aillent ensemble. Sacrilège sur le Chemin on ne s’approche pas !!! N’est-ce pas Foulque ? (le curé). Je vous donne l’absolution dit-il !!! « D’autant que c’est faire preuve de charité chrétienne envers les autres pèlerins fatigués » renchérit Jacqueline.

    La stèle de Gibraltar est la croisée de trois chemins : celui du Vézelay, de Tours et du Puy en Velay.

     Mon Chemin de Compostelle - 15

    A partir de là ces trois chemins seront communs. 

    Ce soir, Jacqueline et P, mangent sur place. Surtout Jacqueline car P n’a pas faim, le repas de la veille au soir où il s’en est donné à cœur joie est encore dans la mémoire de son estomac. Foulque en accord avec tout son groupe (eux vont au restaurant à Ostabat) propose de dire la messe lorsqu’ils rentreront car il ne l’a pas dite aujourd’hui. La fatigue terrasse nos 2 amateurs qui se seront endormis. Les chants ne les ont même pas réveillés.

    Au petit matin leur hôte qui avait eu la gentillesse de leur apporter la veille une bouteille de porto et un apéritif du pays, revient avec des œufs qu’ils font cuire. Le pique- nique s’étoffe.

    A suivre ...


    25 commentaires
  •   

    Mon Chemin de Compostelle - 14

    Sauvelade

    06  juin – Miramont sensacq - Pomps (28 km) 

     

    Ce soir nous serons à Pomps. La pause du midi se fait à Arzacq. Au café, sous les arcades, la patronne leur permet de déjeuner sur place et leur prête même des fourchettes car si P. a un couteau multifonction, ils n’ont rien d’autre que des instruments en plastique. Les rillettes de canard achetées la veille au soir sont les bienvenues.

     Mon Chemin de Compostelle - 14

    Le paysage est vallonné, il nous faut monter, descendre, marcher sous le soleil sans arbre pour goûter un peu de fraîcheur, le guide qu’ils ont en leur possession n’est pas très explicite, ils pensent prendre des variantes, cherchent, se renseignent et arrivent. Le gîte de Pomps est un bungalow annexé à la salle de sport. Une étuve par grosse chaleur. L’épicerie du coin tient lieu d’accueil. Ils retrouvent les 4 Libournais. Petit déjeuner pris en commun avec cerises en nombre, le chemin continue.

     

    07 juin 2004– Pomps – Sauvelade (26 km) 

     

    En quittant Pomps, sur la gauche du chemin apparaissent en point de mire les Pyrénées. Le spectacle est de toute beauté ; charmée, Jacqueline envoie un texto à M.. Elle aurait tant aimé qu’il soit là pour partager avec eux ce décor merveilleux et pouvoir le garder en photos. Il reste gravé dans sa mémoire comme tout le Chemin. Une des caractéristiques des régions qu’ils traversent ce sont les parterres de roses ornant de belles propriétés et partageant l’espace avec les pivoines et les arums.

     

    Sur le Chemin, ils croisent parfois des pèlerins qui sont sur le retour. Ce jour, ils rencontrent Jean-Marie, sa stature, son accoutrement, sa figure douce et barbue pourrait faire penser que Saint Jacques chemine sur son Chemin. Après les salutations il explique qu’il vient de Tours, est allé à Cap Finistère (100 km après Santiago de Compostella au bord de la mer là où se termine la terre) et rentre par la via Podiensis jusqu’à Besançon. Il marche pour une cause : le don du sang. Chaque jour un pèlerin du terroir l’accompagne. Il passera le 13 juillet à Lyon.

     

    Arthez de Béarn : dimanche, jour de la fête des mères et des communions. Après avoir fait tamponner leur carnet à la boulangerie (hier ils n’ont pas pensé à le faire à Pomps et ce matin l’épicerie était encore fermée lorsqu’ils sont partis), Jacqueline entre dans l’église. Pascal est comme à l’accoutumée devant, où est-il encore passé ?  Elle le voit, arrêt café. Elle a l’audace de parler basket (Orthez est à quelques kilomètres). Le patron du bar lui dit vertement qu’ici seul le « rugueby »… a droit de cité, le basket c'est pour les minets. 

     

    A Maslacq ils font les courses, se rafraîchissent (il fait très chaud) et se dirigent vers le Gave de Pau. Ils s’installent au bord du Gave à l’ombre et partagent leur casse-croûte. Jacqueline nous libère. Nous pouvons gigoter allégrement. Il ferait bon rester ici, mais nous ne sommes pas encore au bout du chemin.

     

    Mon Chemin de Compostelle - 14Le gîte ce soir est à Sauvelade. Sauvelade et son Abbaye cistercienne. Gaston IV « dit le Croisé » partant combattre les Sarrasins en Aragon faillit se noyer dans les eaux du Laà. Sauvé, il fit la promesse à Marie de fonder à cet endroit une Abbaye. Il offrit aux Bénédictins la forêt du Faget pour y bâtir un monastère. Dans l’Abbatiale, dont l’acoustique permet de chanter à nos pèlerins de Libourne, se trouve une très belle statue de Saint Jacques. Le repas du soir est pris en commun. En attendant que nos hôtes nous accueillent, nous visitons le musée relatant

     

    l’historique de l’Abbaye. Mon Chemin de Compostelle - 14

    Mon Chemin de Compostelle - 14

      

      

      

      

      

      

      

      


     

      


     

      

     Les photos de Sauvelade ont été prises en septembre de la même année M. ayant demandé à Jacqueline si elle voulait venir refaire avec lui le Chemin  qu'il avait du abandonner. Ils sont repartis d'Aire sur Adour

    A suivre ....


    23 commentaires