•  

    O ! Mont blanc

    Photo de Danae que je remercie

     

    Ô Mont Blanc délicieux 

     

    Dans la fraîcheur du matin 

    Je parcourrai le creux de tes vallées 

    Tes monts et tes merveilles.  

    J'escaladerai ton pic érigé 

    Chauffé par le soleil. 

     

    Le soir venu repue de fatigue 

    Le cœur battant la chamade 

    Je plongerai mes yeux 

    Dans tes lacs émeraudes 

    Le visage caressé par le souffle du vent 

     

    Je m'endormirai rêvant de toison d'or 

    Pour mieux repartir le matin à l'aurore 

    A l'assaut de nouvelles promesses 

    L'âme chavirée et cœur en allégresse

     

    Certains(aines) partent escalader le Mont Blanc

    Moi je reste chez moi pour en jouir en toute volupté

     


    29 commentaires
  •  

     

    Amitié 

    Quand deux âmes  sur le chemin 

    De la vie 

    Deux êtres poussés par la brise 

    Se trouvent 

    Aériennes, sur le souffle du vent 

    Se télescopent. 

     

    C'est l'amitié en terra incognita 

     

    Plus forte que l'amour 

    Fidèle 

    Osmose en pensées 

    Que rien  ne brise. 

    Heureux ceux qui jardinent 

    La fleur opaline.

     

     


    24 commentaires
  •  

     

     

     

     

     

     Tu viens danser jolie Minette                                  Avec joie charmant Minet

     

     

     

     

     

     

    Tu me fais tourner la tête

                                                                                             Laisse-toi aller !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Serre-toi tout contre moi                               Je suis grisée ... c'est si bon  

     

               

    Allez viens partons ! je t'emmène à Ternand

    Eh t'es d'où toi !!! dégages, c'est ma Minette

    Tout doux, tout doux, je pars

    Dommage jolie Minette

    Tu me plaisais bien

     


    24 commentaires
  •   

     Le vagabond

     

    - Alors, mon ami, on récidive. 

      

    Martin sursaute, affolé, il s'apprête à fuir. 

     

    - Allons mon brave, je n'ai pas de menottes, vous ne craignez rien, ai je l'air d'un croquemitaine ? S'exclame une dame, du rire plein les yeux. 

     

    - Heu !  bredouille Martin tremblant de peur. 

     

    - Je vous ai vu l'autre jour et j'ai eu bien de la peine pour vous. Une pomme, est-ce là un si gros larcin de nos jours. Nous ne sommes plus au temps des Misérables. Pourtant vous aviez l'air aussi malheureux que Jean Valjean. Tenez, prenez donc mon cabas et accompagnez moi un bout de chemin, lui enjoint son interlocutrice du ton où se décèle l'habitude d'être écoutée. 

     

    Martin se précipite. Soudain, il se sent important, une Dame, a besoin de son aide. Il rend service. On le sollicite. Il danserait s'il osait. Madame Audoin, personne respectable et respectée dans le village le regarde du coin de l'œil, heureuse elle aussi. Elle devine les pensées de cet homme malmené par la vie. Ils cheminent côte à côte, lui d'un pas ragaillardi, elle mesurant chaque pas afin de ne pas user trop vite ses forces. 

     

    Arrivée devant une belle grille elle s'arrête. 

     

    - Nous sommes rendus ! Claironne-t-elle. 

     

    - Venez donc partager mon goûter, vous savez à mon age on se nourrit de peu. 

     

    - Madame, je suis confus. 

     

    - Allons, mon brave pas de manière. D'ailleurs nous ne seront pas seuls, voici Caroline ma petite fille qui vient me tenir compagnie.

      

    - Ma chérie je te présente Martin. Il va goûter avec nous et demain s'il est toujours d'accord il viendra ramasser les pommes du verger. Il adore les pommes, n'est-ce pas Martin.

      

    - Mais, Madame …

     

    - Vous n'êtes pas libre demain !

     

    - Mais si … 

     

    - Alors c'est entendu, allez Caro sert nous le chocolat chaud et la tarte aux …. La vieille dame se met à rire. 

     

    - Décidément nous n'en sortirons jamais.

     

     

      

    -*-*-*-*-*-*-  

     

    Si vous allez rendre visite à la bonne madame Audoin, à Francheville, au cœur de la région lyonnaise, vous rencontrez sûrement son protégé : Martin. Ne soyez pas étonnés si vous l'entendez parler tout seul. Non ce n'est pas la sénilité qui le guette. Il vient tout juste de fêter la cinquantaine et il est en pleine forme psychique. 

     

    Je vais vous dire un secret : toutes les pommes sont amoureuses de lui. Il sait si bien s'en occuper. Il les frotte, afin que leur mine soit toujours resplendissante. Lorsque Caroline invite des copains et des copines, son visage rayonne en les regardant mordre à belles dents dans la tarte aux pommes que sa grand-mère a confectionnée pour eux et ce jour-là exceptionnellement, il partage la table joyeusement animée. 

     

    Maintenant, dans le village, tous les habitants vantent son courage. Martin ne rechigne jamais à aller prêter la main. Il y a toujours des arbres qui perdent leurs feuilles, Martin les ramasse. Il a toujours des cheminées à alimenter, Martin casse le bois. 

     

    Allez une dernière confidence : Martin, un jour à tendu a un chien perdu, seul, sale, abandonné, un morceau de son casse-croûte. Depuis ils forment la plus belle paire d'amis jamais vue. 

     

     

    Le dimanche lorsque madame Audoin va à la messe, il l'accompagne au village. Sur le pas de la porte de l'épicerie, Maryse, la vendeuse, est rayonnante dès que leurs regards se croisent. Ses mains sont si douces … son parfum est frais comme une rivière courant dans un sous bois … Ses yeux éclaboussent de joie. Ses lèvres semblent alors lui crier. 

     

    - Help ! 

     

    Martin est heureux. Il a trouvé sa pomme d'amour. 

     

    Fin

     


    19 commentaires
  •  

     Les illustrations sont de mon amie Martine Chavent peintre et aquarelliste

    Le texte comme Vie de chien est de mon imagination  

     

    LE VAGABOND  

     

    Le soleil de septembre était un peu paresseux ce matin là. La place du village de Francheville situé au cœur de la région lyonnaise était déserte ou presque. L'unique épicerie étalait ses fruits mûrs et juteux. Martin un pauvre hère, vagabond des temps modernes, sans logis, traînait son mal de vivre. Sans travail fixe, sa quarantaine bien installée il gardait néanmoins une vigueur prête à l'emploi. La tristesse de son inaction collait un voile de grisaille sur son visage. Son allure, dans des vêtements déguenillés, ses chaussures éculées, inspirait une pitié agacée. 

    - Quand on veut travailler, qu'on a du courage, on trouve. Sinon on est fainéant. Disaient les braves gens, en courant vers leur activité. 

     

    Que savaient-ils de la marginalité insidieuse qui s'installe jour après jour ? Savaient-ils la douleur honteuse lorsque les amis se font chaque jour de plus en plus rares, lorsque la famille construite jour après jour, se disloque ? Même son chien l'avait quitté un jour qu'une côtelette l'avait attiré vers une vie meilleure. Avec ce maître ce n'était pas une vie de chien. 

     

    Martin déambulait, désabusé, le ventre vide, le cœur lourd. Soudain … venue d'on ne sait où, une petite voix se fit entendre.

     

    - Help ! Help ! … 

     

    Intrigué, il se retourna.

      

    - Hé ! Regardes moi … mais non … devant toi … oui, sur l'étalage ! 

     

    C'est alors qu'il vit comme dans un rêve, une pomme verte, jolie avec ses joues bien brillantes rondes comme un ventre de sénateur bien nourri. Il se frotta les yeux. Je divague, la faim me donne des vertiges, il serait temps que je tende la main, que des personnes généreuses y mettent une piécette. 

     

      

      

    La pomme récidivait, se faisait pressente.

     

    - Je te connais, tous les matins tu passes devant moi et mes sœurs. J'ai bien compris que tu ne manges pas tout les jours. J'ai bien vu que tu nous regardes avec un air en coin. Ecoutes moi, je t'aime bien et je veux t'aider. Ouvres ta poche … oui, celle là … que je puisse sauter dedans. Hop ! 

     

    - Au voleur ! Au voleur ! Crie une furie sortant de l'épicerie.

     

    - Oui, vous, je vous ai vu prendre une pomme et la mettre dans votre poche.

     

    Martin, surpris, n'a même pas eu le temps de s'enfuir. Il reste pétrifié, coupable, mais pas responsable. Mais peut-il dire que c'est la pomme qui s'est jetée dans ses bras ? Peut-il dire qu'une pomme lui a dit - Je t'aime !

     

    En attendant la mégère ameute le quartier et l'agent municipal qui vient de terminer de régler la circulation à l'entrée de l'école maternelle, arrive aussi vite que lui permet sa nonchalance.

      

    - Que ce passe-t-il ici, quel est le motif de votre effervescence ? S'informe-t-il 

     

    - C'est cet individu » S'exclame l'épicière.

     

    L'agent de la force publique se tourne vers Martin qui aurait bien voulu ne pas être là.

     

    - C'est encore toi ! lui dit-il du ton machinal et excédé qu'il emploie chaque fois qu'il est mis en présence d'un cas social. Les cas sociaux le dépriment. Il préfère jouer au protecteur au lieu du gendarme dans la cour des miracles.

     

    - Il a volé une pomme 

     

    - Mais … 

     

    - Qu'il vide ses poches, vous verrez bien ! Clame la commerçante. Pendant ce temps elle ne voit pas deux garnements qui profitent de l'algarade pour piquer des carambars dans un bocal.

     

    Martin, lui, ne peut que s'exécuter et sort de sa poche sa pomme, si belle, si appétissante, si parfumée, à croire qu'elle le provoque.

     

    - Vous voyez, Monsieur l'agent, ce misérable se croit tout permis.

     

    Martin, le cœur chaviré, doit abandonner sa chimère. Pourtant un cours instant il y a cru, il l'avait déjà dévorée de toute son âme, l'avait caressée de sa main rugueuse. La mégère fière de son bon droit remet l'objet du délit à sa place, sans penser un seul instant qu'elle aurait pu la lui donner. 

     

    Les deux galopins s'empressent de prendre la fuite. Les courses pour maman attendront bien un peu. Le quartier n'est plus sûr. Ce jour là les pommes, tristes, brillèrent moins.

     

     -*-*-*-*-*-*-*-*-

    - Help ! Help ! ... 

     

    - Non, ça suffit, je ne veux pas  Dit le pauvre hère. 

     

    - Regarde-moi comme je suis belle, aujourd'hui j'ai mis du rouge à mes joues. 

     

    - Arrête je vais encore avoir des ennuis, tu crois que c'est gentil de me tenter ainsi.

     

    -Tu ne crains rien, mes copines font le guet, allez prends moi » Dit la mâtine se faisant câline. 

     

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

    Martin n'en croit pas, ni ses yeux, ni ses oreilles : une pomme enjôleuse ! Le parfum qui s'exhale de sa peau le trouble, son estomac crie - Prends-la - Son ventre se tord de trouille. Un rayon de soleil l'éblouit, tout se brouille. Il ne contrôle plus sa main qui attrape la pomme, la glisse dans sa poche. Il ne s'attarde pas devant l'étalage. C'est presque en courant qu'il gagne la rue voisine et là … à l'abri des regards indiscrets, croit-il, il croque le fruit tentateur, l'engloutit vivement. Son estomac, surpris, regimbe un peu. Tant pis il mange sans retenue. 

     

    - Alors, mon ami, on récidive !  

     

    A suivre ...

     


    27 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires