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Le vagabond - 2
Le vagabond
- Alors, mon ami, on récidive.
Martin sursaute, affolé, il s'apprête à fuir.
- Allons mon brave, je n'ai pas de menottes, vous ne craignez rien, ai je l'air d'un croquemitaine ? S'exclame une dame, du rire plein les yeux.
- Heu ! bredouille Martin tremblant de peur.
- Je vous ai vu l'autre jour et j'ai eu bien de la peine pour vous. Une pomme, est-ce là un si gros larcin de nos jours. Nous ne sommes plus au temps des Misérables. Pourtant vous aviez l'air aussi malheureux que Jean Valjean. Tenez, prenez donc mon cabas et accompagnez moi un bout de chemin, lui enjoint son interlocutrice du ton où se décèle l'habitude d'être écoutée.
Martin se précipite. Soudain, il se sent important, une Dame, a besoin de son aide. Il rend service. On le sollicite. Il danserait s'il osait. Madame Audoin, personne respectable et respectée dans le village le regarde du coin de l'œil, heureuse elle aussi. Elle devine les pensées de cet homme malmené par la vie. Ils cheminent côte à côte, lui d'un pas ragaillardi, elle mesurant chaque pas afin de ne pas user trop vite ses forces.
Arrivée devant une belle grille elle s'arrête.
- Nous sommes rendus ! Claironne-t-elle.
- Venez donc partager mon goûter, vous savez à mon age on se nourrit de peu.
- Madame, je suis confus.
- Allons, mon brave pas de manière. D'ailleurs nous ne seront pas seuls, voici Caroline ma petite fille qui vient me tenir compagnie.
- Ma chérie je te présente Martin. Il va goûter avec nous et demain s'il est toujours d'accord il viendra ramasser les pommes du verger. Il adore les pommes, n'est-ce pas Martin.
- Mais, Madame …
- Vous n'êtes pas libre demain !
- Mais si …
- Alors c'est entendu, allez Caro sert nous le chocolat chaud et la tarte aux …. La vieille dame se met à rire.
- Décidément nous n'en sortirons jamais.
-*-*-*-*-*-*-
Si vous allez rendre visite à la bonne madame Audoin, à Francheville, au cœur de la région lyonnaise, vous rencontrez sûrement son protégé : Martin. Ne soyez pas étonnés si vous l'entendez parler tout seul. Non ce n'est pas la sénilité qui le guette. Il vient tout juste de fêter la cinquantaine et il est en pleine forme psychique.
Je vais vous dire un secret : toutes les pommes sont amoureuses de lui. Il sait si bien s'en occuper. Il les frotte, afin que leur mine soit toujours resplendissante. Lorsque Caroline invite des copains et des copines, son visage rayonne en les regardant mordre à belles dents dans la tarte aux pommes que sa grand-mère a confectionnée pour eux et ce jour-là exceptionnellement, il partage la table joyeusement animée.
Maintenant, dans le village, tous les habitants vantent son courage. Martin ne rechigne jamais à aller prêter la main. Il y a toujours des arbres qui perdent leurs feuilles, Martin les ramasse. Il a toujours des cheminées à alimenter, Martin casse le bois.
Allez une dernière confidence : Martin, un jour à tendu a un chien perdu, seul, sale, abandonné, un morceau de son casse-croûte. Depuis ils forment la plus belle paire d'amis jamais vue.
Le dimanche lorsque madame Audoin va à la messe, il l'accompagne au village. Sur le pas de la porte de l'épicerie, Maryse, la vendeuse, est rayonnante dès que leurs regards se croisent. Ses mains sont si douces … son parfum est frais comme une rivière courant dans un sous bois … Ses yeux éclaboussent de joie. Ses lèvres semblent alors lui crier.
- Help !
Martin est heureux. Il a trouvé sa pomme d'amour.
Fin
Tags : martin, pomme, toujours, jour, dame
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Commentaires
Une âme charitable lui à tendue la main et Martin en a tiré du bien être et une renaissance. Une bien jolie histoire.
Bises.
Philippe.
Je suis désolée mais je n'ai pas tout lu,
je bloggue debout alors pas très facile !!!15superronyJeudi 21 Février 2013 à 14:31Et la suite ? Maryse et Martin se sont-ils concubinés, ou pacsés, ou mariés ?
Vive la France alors.
bizz René
Belle histoire qui finit bien...
Mais dommage que ce ne soit pas toujours comme ça...
Et nous ? comment réagirions-nous ?
Bonne journée belle Jacqueline,
Bisous et amiités.
bonjour
une bien belle histoire dans ce monde si dur pour beaucoup
et de bien belles illustrations
bonne journée pourt toi
avec soleil j espére mais pour nousce matin le vent étais bien coupant
kénavo Océanique
Beaucoup de vieilles dames solitaires ont besoin d'un Martin pour réparer une bricole dans la maison monter un meuble livré en morceaux et pendant ce temps là de nombreux Martin ne savent pas comment gagner leur maigre repas .
Je crois que les Associations caritatives qui offent des repas des aides aux plus démunis ont là une idée à creuser ., .Une sorte de bourses aux échanges,
Bonne journée bises Jacqueline
Une belle histoire très bien illustrée. Cela nous apprend à regarder d'un autre oeil ces malheureux dans la rue. Bisous et belle journée Mounette
Bonjour Océanique,
Heureux d'avoir attendu la suite. Un belle leçon de morale pleine de sensibilité, une fin heureuse, un bien sympathique moment de lecture. Merci. Bien amicalement.
Henri.
Toujours aussi agréable à lire. Une belle histoire comme on aimerait qu'il y en ait plus en réalité.
Bon mercredi à toi.
Bisous ensoleillés
Je suis très content pour Martin que tout s'arrange pour le mieux. Une bonne fée était là au bon moment. Il suffit parfois de peu de chose pour que la vie nous sourie à nouveau. Merci pour ce beau conte, très émouvant et plein d'espoir, je l'ai lu avec beaucoup de plaisir.
Bisous et bonne journée
Alain
Une très belle histoire Mounette. Cette Madame Audouin est un brave femme et ce Martin méritait cette réhabilitation. Bises et bon mercredi.
BONJOUR ...
UNE BELLE FIN
CONTRE LA FAIM
UN EXEMPLE A SUIVRE
POUR AIDES A SURVIVRE
AMICALEMENT
56MELDIX77
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C'est une belle histoire comme je les aime. Merci Jacqueline et bisous