-
Ce soir à Châtellerault nous giterons là chez Michèle
Ensemble nous partons visiter un site industriel - Puis un site historique
Le pont Henri IV sur la VienneChâtellerault située aux confins du Poitou et de la Touraine, sur les bords de la Vienne.Le pont Henri-IV a été commandé en 1565 par Catherine de Médicis pour remplacer un pont de bois. Il fut conçu par Jacques Androuet du Cerceau, architecte du pont Neuf à Paris. Il fut inauguré en 1611, les guerres de religion ayant retardé les travaux. Les deux tours sur la rive gauche défendaient autrefois l’accès à la cité. Elles étaient jusqu’au XIXe siècle, reliées par un pavillon central.
La "Manu" (site de l'ancienne manufacture d'armes), avec le musée auto, moto, vélo et les deux tours.
Moussais la Bataille
Situé à Vouneuil-sur-Vienne, Moussais-la-Bataille vous propose de découvrir les enjeux de la célèbre bataille de Poitiers de 732 où se sont opposés Charles Martel et Abd al-Rahman, gouverneur omeyyade de Cordoue.
Ici, sur les lieux de l’affrontement, le cours de l’histoire se remonte à l’aide d’un échiquier géant sur lequel le public évolue de case en case, de dessins en citations.
Autour, des tables de lectures traduites en anglais et en arabe sont consacrées aux deux chefs qui se firent face et aux grandes civilisations du monde médiéval qu’ils représentent : l’Orient musulman et l’Occident chrétien.
Cette bataille qui eut un grand retentissement dès le Moyen âge marque la fin de l’expansion arabe en Occident et symbolise le point de départ de l’unification du royaume franc de son vainqueur Charles Martel.Et oui !
En travaux à ce moment là
L'hôtel Sully (1594-1611), construit entre cours et jardin, tient son nom de Maximilien de Béthune duc de Sully, gouverneur du Poitou et ministre des finances d'Henri IV. On doit son style et sa réalisation à l'architecte Charles Androuet du Cerceau, membre d'une famille célèbre d'architectes pendant le 17e siècle.
L'hôtel est précédé d'une cour monumentale. Certaines sources prétendent que l'hôtel fut construit avec un surplus de pierres destinées, à l'origine, à l'édification du pont Henri-IV.
De nos jours, L'hôtel Sully fait office de musée municipal depuis 1986. Le lieu lui-même est historique puisque c'est là que fut préparé l'édit de Nantes, en 1598. Le contenu du musée est pour le moins hétéroclite. En passant d'une salle à une autre, on change d'époque : l'archéologie gallo-romaine, des sculptures médiévales des églises locales, la coutellerie artisanale - longtemps une des spécialités de la ville -, des armes de la Manu, une collection de coiffes traditionnelles, la salle des Acadiens, une autre consacrée au génie local, René Descartes - 1596-1650 -, encore une autre à Rodolphe Salis, originaire du coin et créateur du Chat Noir, le célèbre cabaret parisien - fin XIXe siècle. Le fil conducteur des collections semble bien être la ville de Châtellerault et son histoire.La maison Descartes, bel hôtel particulier qui appartenait aux grands-parents du célèbre philosophe, René Descartes. Construit au début de la Renaissance, cet édifice est caractéristique des hôtels particuliers de cette époque. Situé dans l'axe commercial de Châtellerault, Descartes y séjournait régulièrement. L'ancien collège, situé en face de la maison, a accueilli Descartes pendant quelques années.
Parce que la vie n'est pas faite que de culture. Moment de partage avant d'aller dormir
*****
Avant de reprendre la route nous refaisons un petit tour de ville
L'église Saint-Jean-Baptiste est consacrée le 23 mai 1469. C'est pour remplacer l’église Saint-Jean-Hors-les-Murs en train de tomber en ruines qu’elle fut construite au XVe siècle. Elle fut édifiée en style gothique et son entrée se trouvait en sens opposé, c'est-à-dire sur la rue Saint-Jean, proche de la Grand' Rue, aujourd'hui rue Bourbon.
La nef et les bas-côtés qui avaient sensiblement les 2/3 de la longueur actuelle, ont été conservés dans l'agrandissement intervenu en 1860 sur l'emplacement des anciens remparts. On peut remarquer cela en observant les piliers et les voûtes des deuxième et troisième travées. Cet ensemble fut complété par la construction d'une flèche élégante rasée un siècle plus tard pour des raisons de sécurité car les bombardements durant la Seconde Guerre mondiale l'avaient endommagée.
D'abord sanctuaire modeste, cédant la préséance à Saint-Romain et à Saint-Jacques, Saint-Jean-Baptiste s'est trouvée située face à l'hôtel de ville, lors de l'extension de l'agglomération vers l'est, sous le Second Empire (1858-1870). Elle possède un vitrail frontal (œuvre du XIXe siècle) représentant le baptême de Jésus dans les eaux du Jourdain ainsi qu'une Vierge à l'Enfant du XVIe siècle attribuée au sculpteur Germain Pilon.L'église Saint-Jacques.
La construction de cette église a débuté en l'an 1008, grâce à Isembert II, évêque de Poitiers, sur les ruines de la chapelle du prieuré Saint-Jacques. Elle est consacrée en 1066 par le même évêque. Un ex-voto a été offert en 1632 pour célébrer la fin de la peste qui désolait la ville.
L'église a été complètement restaurée en 1858.Elle possède une statue de saint Jacques en bois polychrome
du XVIIe siècle. Châtellerault était (et est toujours) une étape sur le chemin du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Un chapiteau représente sur un pilier le sacrifice d'Abraham. Elle possède également un carillon de 50 cloches qu'un clavier permet de faire sonner. C'est le seul carillon de la région Poitou-Charentes. En plus du carillon, l'église possède deux bourdons datant de 1867
Lorsque j'avais fait le Chemin de Compostelle en 2009 - Paris - Roncevaux je n'avais pas pu voir cette église aussi j'ai voulu me rattraper.
Après cette déambulation dans la ville nous reprenons notre périple
A bientôt pour la suite
17 commentaires -
En mai fait ce qu'il te plait
Depuis quelques temps les trois amies ont des envies de voyage (voir mon poème "voyage")
Raymonde et Monelle ne connaissent pas le Bretagne alors sous ma houlette nous mettons en projet un circuit itinérant.
Chacune fait part de ses désidérata
Les téléphones et internet s'activent à plein.
Mettre au point un itinéraire, des étapes, un budget etc.
Bien sur la petite voiture rouge est sollicitée
Raymonde prend le train pour Lyon de la gare de Lyon à la gare de Lyon mais sans faire du surplace
Les valises sont bouclées, les volets fermés
Et hop les voilà parties
Première étape Châtellerault 402 km ~. Accueil chez une amie d'amie
Si au début les kilomètres s'avalent les visites commencent
- Culan - (cher)
Le château de Culan est la principale attraction touristique qui draine chaque année des milliers de visiteurs. La forteresse (construite à partir du XIIe siècle) se dresse fièrement sur le rocher qui surplombe la rivière. Ses remarquables hourds d'époque constituent un grand intérêt tant au point de vue historique qu'architectural14. Le château est classé et partiellement inscrit au titre des monuments historiques en 1926 et 1956.
L'église est dédiée à saint Vincent. C’était autrefois la chapelle du château, réservée aux seigneurs. Elle est citée dans une bulle papale de 1115. Y subsistent des chapiteaux du XIIe siècle. En 1624, construction du clocher pour le prince de Condé, seigneur de Culan. En 1630, elle devient église paroissiale. Les chapelles latérales sont des rajouts tardifs. D'importantes rénovations ont été menées à la fin du XIXe siècle. À l’intérieur, un harmonium sans intérêt dont les sonorités font offense aux tympans délicats.
- Champillet - (Indre)
Et oui je ne résiste pas !
- Neuvy Saint Sépulcre - (Indre)
Collégiale Saint-Etienne (anciennement collégiale Saint-Jacques)
Copie de l'église de Jérusalem réceptacle d'une relique.Classée en 1998, au titre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France, dans la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco, la Collégiale Saint-Etienne, construite par Eudes de Déols et Geoffroy de Bourges entre 1042 et 1046, reprend le plan primitif de l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem.
Cet édifice surmonté d'une coupole byzantine a été désigné autrefois sous le nom de collégiale Saint-Jacques-le-Majeur. Il abrite depuis 1257 une relique objet de pèlerinage : deux gouttes de sang de Jésus-Christ versées pendant sa Passion.
Fondée entre 1034 et 1049, l'église Saint-Etienne était à l'origine située dans l'enceinte d'un château fortifié qui servait de refuge à la population. Sa rotonde abritait la relique du Saint Sang et était l'objet d'un pélerinage très fréquenté.L'église est composée de deux monuments :
- une église de plan basilical composée d'une nef, de bas-côtés et terminée par un chevet plat, très remaniée au cours des siècles et d'un intérêt très relatif.
- une église de plan circulaire composée d'une rotonde entourée d'un déambulatoire surmonté de tribunes.
Les axes des deux monuments ne sont pas alignés. La tourelle ronde a été rajoutée.
La basilique datée du 11è siècle est composée d'une nef divisée en trois travées par une voûte dont les nervures retombent aux angles des travées extrêmes sur des colonnettes engagées en encorbellement et sur des piles composées à la travée du milieu.
Cette voûte, de la fin du 12è, remplace une couverture en charpente.Les collatéraux étaient voûtés en plein cintre.
L'église circulaire. A l'origine, elle ne devait pas communiquer avec l'église basilicale. Le mur qui entoure la rotonde est creusé d'une série de niches absidioles?) séparées par des colonnes engagées
Belle porte sculptée
-Le Pont-Chrétien-Chabenet - (Indre)
Le château (inscrit MH en 1927) est relativement récent car construit sous Louis XI par Josselin Du Bois seigneur de Montmorillon durant la deuxième partie du XVe siècle. Il est terminé en 1471 date à laquelle des fossés larges de 8 toises (15,50 m car1 toise = 1,949 m) sont creusés par une entreprise de Saint-Gaultier. Formidable ouvrage il comprenait 14 tours et un donjon.
L'église Notre-Dame fut fondé par le seigneur d’Argenton et sous l’autorité de l’abbaye (inscrit MH en 1932) St-Gildas de Déols, il fut probablement créé à la fin du XIIe siècle. Le nom du village n’est pas forcément lié à l’implantation en ce lieu de la chapelle. Les traces les plus anciennes actuellement visibles sont des dernières années du XIIe siècle ; le style en est gothique primitif bien que gardant quelques traces de caractère roman (fenêtre de la nef, modillons de la corniche du cœur, à l’intérieur deux travées de la nef). La guerre de Cent Ans et le manque d’entretien sont à l’origine de dégradations et du délabrement des édifices religieux. À la fin du XVe siècle d’importantes modifications sont apportées à la chapelle : la porte latérale d’accès à la nef, les fenêtres sud agrandies, le pignon séparant la nef du cœur abattu et le prieuré reconstruit. En 1850 le comte de Poix achète l’église et fait construire le clocher. De 1892 à 1894 Mlle Joséphine de Boisé héritière et nièce du comte de Poix reconstruit la façade ouest, agrandit la nef, construit l’abside et restaure la charpente et remplace les tuiles par des ardoises. L’église Notre-Dame est propriété de la commune depuis 1984. Les toits totalement refaits en 2001.
Unique en France, classé monument historique le 20 juillet 1992, son origine est controversée. Son édification a été autorisée par la préfecture de l'Indre en 1855 à la suite d'une demande du comte de Poix, seigneur de Chabenet qui désirait réunir diverses propriétés situées de part et d'autre de la Bouzanne. Le pont a été restauré en 2001. À l’entrée de la grotte d’où une partie des pierres furent tirées pour la construction du viaduc, à gauche, les traces d’extraction de sarcophages.
La Rivière Bouziane
- Argenton sur Creuse - (Indre)
Si la première pierre de ce bâtiment a sans doute été posée au XIIIe siècle, pendant les travaux de construction de la ville basse, l'édifice que l'on peut admirer de nos jours remonte, quant à lui, au XVe siècle. À cette époque, Saint-Sauveur est une annexe de l'église paroissiale Saint-Étienne. En témoigne son beau clocher-porche de style néogothique (1863) qui, surplombé d'une remarquable flèche ajourée, mesure 50 mètres de haut.
Sur les consoles des chapiteaux figurent de gracieux anges musiciens et, dans la nef hexagonale, de magnifiques voûtes présentent des arêtes armoriées. L'ensemble a été restauré au XIXe siècle. L'intérieur de l'église a été restauré au XXe siècle. La plupart des statues ont été enlevées. On peut y voir un beau chemin de croix, œuvre de Jorge Carrasco, le peintre bolivien qui a réalisé, non loin de là, les fresques de l'église du Menoux.- Angles-sur-l'Anglin - (Vienne)
Le château d'Angles-sur-l'Anglin surveille la frontière du Poitou depuis le Xe siècle (il est attesté en 1025). Il est acheté par l'évêque Guillaume de Bruges à la famille de Lezay à la fin du XIIIe siècle et restera propriété de l'évêché jusqu'à la révolution.
Guichard III, seigneur d'Angles est nommé sénéchal de Saintonge durant la guerre de Cent Ans et il est nommé maréchal de Guyenne quand le Poitou devient anglais en 1356. Le château d'Angles-sur-l'Anglin est repris aux anglais sans combat par Bertrand Du Guesclin en 1372.
Au XVe siècle les évêques effectuent d'importants travaux. Hugues de Comparel fait construire le château neuf et Guillaume de Charpagne qui lui succède poursuit les travaux. Puis, durant les périodes troublées que sont les XVIe siècle et XVIIe siècle, le château est pris par les protestants, puis par les ligueurs, par les royaux puis les frondeurs. Ensuite, il est délaissé par les évêques.
Devenu carrière publique à la révolution, il est acheté en 1923 par la Société des antiquaires de l'Ouest, puis par la commune en 1986.
Il a été classé monument historique le 10 février 1926.Église Sainte-Croix : l'élévation est inscrite comme monument historique depuis 1926. L'église est composée d'un portail du XIIIe siècle et d'une partie de la nef de l'ancienne abbaye Sainte-Croix.
Nous nous dirigeons vers Châtellerault
Je vous emmènerai visiter cette belle ville dans un prochain article.
A bientôt
15 commentaires -
Dimanche 19 février le soleil s'est un peu voilé mais la promenade plus photo que rando est vivifiante
Je vous invite à me suivre sur quelques clichés
Avec mes cousins la voiture est laissée au petit bois de Kervourden près du sentier côtier à Carnac
Puis nous longeons les Marais Salins de Kervilhen
"Fleur de sel"
Les marais salants de La Trinité-sur-Mer renaissent et ouvrent au public le 20 juillet
Après 50 ans d’inactivité, la production de sel a repris dans le marais salant le plus au nord de l’Europe, à La Trinité-sur-Mer. Sur cet espace naturel sensible, le paludier Damien Phélip exploite seize œillets confiés par le Conseil général du Morbihan. Après une première expérience positive au marais de Lasné, à Saint-Armel, le Conseil général du Morbihan a opté pour ce mode de gestion équilibré, permettant d’allier activité artisanale locale, protection de l’environnement et accueil du public. Grâce à cette réhabilitation, le site de Kervilhen offre non seulement un cadre de vie favorable au maintien et au développement des espèces animales et végétales, mais permet aussi de sensibiliser le public à la richesse du milieu naturel et à la nécessité de sa protectionLa mer monte doucement
Du roux des fougères au bleu un peu pâle les petits rochers affleurent
Face à la mer ... le banc incite au repos et à la méditation en toute sérénité
Quand le ciel et l'océan se confondent ... presque
...
La surprenante Maison des douaniers avec son toit en forme d’escalier
Un peu de mousse
Plage se sable fin face à la Baie de Quiberon
Sur le chemin du retour les oies bernache se posent et se reposent
Au loin le port de La Trinité sur Mer où le superbe voilier d'Armel le Cleac'h a fait escale après le Vendée Globe
Juste avant l'arrivée au port un magnifique mimosa inonde de soleil
Pendant que mes cousins font par la route le chemin de retour je vais les attendre sur le port.
Belle balade qui m'a fait beaucoup de bien.
A bientôt
33 commentaires -
A la manière des "Djinns" de Victor Hugo
Voyage
Rouge
La voitureUn voyage
Trois amies
Rêves de paysage
Les voilà partiesL'itinéraire s'affine
Les étapes sont concrètes
Le parcours se dessine
Nos trois amies s'apprêtent.Les cartes, sur la table, sont dépliées
Défilent étapes hôtels "Beaurivage"
Les amis font place au creux de l'amitié
Temps des retrouvailles, joie du partageLe grand jour se lève, à l'aube, du petit matin
Les volets se referment et l'aventure commence
Sacs et valises s'entassent dans le coffre restreint
Les rires éclatent, c'est la saison de la transhumanceSur l'asphalte encore frais, la voiture dévore les kilomètres
Les paysages défilent ou sollicitent l'œil du photographe
Les amies alors sortent le panier quand le site s'y prête
Le périple reprend son cours vers la prochaine étapeChaque jour rapproche un peu plus de l'océan
Quand les grands mâts s'invitent loin sur l'horizon
Les mouettes, les senteurs iodées du Morbihan
Tout est là pour faire naître au cœur un frissonAinsi de jours en jours marchant sur la plage
Sous le soleil d'été se mirant dans la mer
Leurs pieds foulent le sable fin du rivage
Les pensées volent au delà de la terreVient la fin du temps des loisirs
C'est vers leur lieu de résidence
Que la route doit les conduire
Terminées plages et vacancesS' ouvrent alors fenêtres
Rangent sacs et valises
Tout dans les carnets
Les souvenirs gisentLa voiture
Rouge2010
Victor HUGO (1802-1885)
Les Djinns
Murs, ville,
Et port,
Asile
De mort,
Mer grise
Où brise
La brise,
Tout dort.Dans la plaine
Naît un bruit.
C'est l'haleine
De la nuit.
Elle brame
Comme une âme
Qu'une flamme
Toujours suit !La voix plus haute
Semble un grelot.
D'un nain qui saute
C'est le galop.
Il fuit, s'élance,
Puis en cadence
Sur un pied danse
Au bout d'un flot.La rumeur approche.
L'écho la redit.
C'est comme la cloche
D'un couvent maudit ;
Comme un bruit de foule,
Qui tonne et qui roule,
Et tantôt s'écroule,
Et tantôt grandit,Dieu ! la voix sépulcrale
Des Djinns !... Quel bruit ils font !
Fuyons sous la spirale
De l'escalier profond.
Déjà s'éteint ma lampe,
Et l'ombre de la rampe,
Qui le long du mur rampe,
Monte jusqu'au plafond.C'est l'essaim des Djinns qui passe,
Et tourbillonne en sifflant !
Les ifs, que leur vol fracasse,
Craquent comme un pin brûlant.
Leur troupeau, lourd et rapide,
Volant dans l'espace vide,
Semble un nuage livide
Qui porte un éclair au flanc.Ils sont tout près ! - Tenons fermée
Cette salle, où nous les narguons.
Quel bruit dehors ! Hideuse armée
De vampires et de dragons !
La poutre du toit descellée
Ploie ainsi qu'une herbe mouillée,
Et la vieille porte rouillée
Tremble, à déraciner ses gonds !Cris de l'enfer! voix qui hurle et qui pleure !
L'horrible essaim, poussé par l'aquilon,
Sans doute, ô ciel ! s'abat sur ma demeure.
Le mur fléchit sous le noir bataillon.
La maison crie et chancelle penchée,
Et l'on dirait que, du sol arrachée,
Ainsi qu'il chasse une feuille séchée,
Le vent la roule avec leur tourbillon !Prophète ! si ta main me sauve
De ces impurs démons des soirs,
J'irai prosterner mon front chauve
Devant tes sacrés encensoirs !
Fais que sur ces portes fidèles
Meure leur souffle d'étincelles,
Et qu'en vain l'ongle de leurs ailes
Grince et crie à ces vitraux noirs !Ils sont passés ! - Leur cohorte
S'envole, et fuit, et leurs pieds
Cessent de battre ma porte
De leurs coups multipliés.
L'air est plein d'un bruit de chaînes,
Et dans les forêts prochaines
Frissonnent tous les grands chênes,
Sous leur vol de feu pliés !De leurs ailes lointaines
Le battement décroît,
Si confus dans les plaines,
Si faible, que l'on croit
Ouïr la sauterelle
Crier d'une voix grêle,
Ou pétiller la grêle
Sur le plomb d'un vieux toit.D'étranges syllabes
Nous viennent encor ;
Ainsi, des arabes
Quand sonne le cor,
Un chant sur la grève
Par instants s'élève,
Et l'enfant qui rêve
Fait des rêves d'or.Les Djinns funèbres,
Fils du trépas,
Dans les ténèbres
Pressent leurs pas ;
Leur essaim gronde :
Ainsi, profonde,
Murmure une onde
Qu'on ne voit pas.Ce bruit vague
Qui s'endort,
C'est la vague
Sur le bord ;
C'est la plainte,
Presque éteinte,
D'une sainte
Pour un mort.On doute
La nuit...
J'écoute : -
Tout fuit,
Tout passe
L'espace
Efface
Le bruit.Un peu de poésie
Un peu de fantaisie
Pour égayer la vie
A bientôt ici ou chez vous
28 commentaires -
Sur le Blavet (Morbihan)
Liste des si
Si le soleil un jour ne se levait pas
Que ferait la lune avec ses croissantsSi l'oiseau désenchanté se taisait
Aurions-nous encore la force de chanterSi le clown triste ne riait plus
Où irait l'Auguste avec ses facétiesSi au petit matin la neige s'invitait
Pourrai-je être là à scribouillerSi au lieu de Lyon j'habitais au pôle nord
Certains jours seraient-il plus froid encoreSi Victor Hugo était né en Afrique
Les misérables le seraient bien plusSi la lune était plus proche
Colombine irait à la rencontre de son ami PierrotSi au calme de l'océan succédait la tempête
Les cormorans ne seraient pas à la fêteSi dans le cœur des jeunes filles le rêve était absent
Triste et raisonnable sera l'avenir.(Ecrit en Atelier d'écriture en 10 minutes)
Sur le chemin d'Arles
Si l'espoir et la confiance ne fleurissaient plus le chemin
Pourrions nous encore l'emprunter .
Février 2017
30 commentaires
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires