Soudain le silence me réveille, La télévision est éteinte. Je n’ai jamais dormi aussi longtemps depuis que j’ai quitté ma Bretagne, J’en avais bien besoin. Et maintenant j’ai faim. Chez moi quand je me réveille si ma gamelle est vide je miaule jusqu’à ce que mon humaine descende et la remplisse même si le jour est encore nuit. Mais je suis une aventurière et je dois apprendre à ma débrouiller. Pourtant une humaine à mon service c’est aussi agréable.

Je vais visiter les jardins magnifiques du Petit Palais. Peut-être une souris s’y sera égarée. C’est tellement beau qu’un instant j’oublie ma faim. Dans les photos de mon humaine j’ai vu qu’elle y était allée avec son amie qui a une fille qui a une petite chatte Mya, vous vous souvenez ? Pas de souris mais un buisson où je fais une petite sieste bientôt interrompue pas une groupe de touristes qui parlent forts. Ils me font peur aussi je m’éclipse.

Germain m’a dit va à la Concorde. Je regarde les panneaux indicateurs et me retrouve sur une immense place avec des voitures qui roulent et partent dans tous les sens. Au milieu il y a une grande bougie en pierre avec comme une flamme immobile à son sommet. C’est l’Obélisque rapporté d’Égypte par Napoléon (c’est écrit sur une plaque). La circulation me donne le tournis. Je suis en panique d’autant que je n’ai toujours pas mangé. Je cherche un banc pour me poser et si j’avais la chance que quelqu’un ait la même idée que moi avec un casse-croûte à partager. Rien … A si une vieille dame avec un cabas, je m’approche. Elle me caresse, je miaule. Elle me dit « Désolée Minet je n’ai rien à te donner, tu devrais faire attention car la fourrière (le panier à salade des animaux) pourrait t’embarquer. Je leur dirais que tu es avec moi. Elle se lève et je la suis.

Des gens s’arrêtent pour lui dire « Que votre chat a de beaux yeux » Alors je relève la tête et me rengorge. La dame sourit et moi j’espère un petit repas. Je repense à cette gentille mamie qui nourrit chaque jour une bande de matous et minettes ; A cette charmante serveuse qui n’a pas hésité à me donner ce qui était réservé aux clients ; A ces adorables touristes asiatiques me gratifiant d’une bouchée de leur casse-croûte et même si la faim me torture je fais bonne figure. Un jeune garçon arrive en courant. J’ai faillit en faire autant dans le sens inverse. « Quya le miam-miam » je me contrôle.

- Mamie je suis sélectionné comme ramasseur de balle !

- C’est bien mon grand. Tiens prend mon cabas pendant que je passe à l’épicerie de Mohammed prendre quelques produits.

Mes oreilles font la girouette.

- Qu’est-ce que c’est que ce chat mamie

- Un chat perdu, sûrement abandonné.

- On va le garder ?

Et là, la panique me prend. C’est pire que la fourrière car je suis pucée et pas chat errant. Un dilemme s’impose à moi. Partir en courant, vite, vite ou profiter du miam-miam et partir après. La stratégie voudrait que je mange et parte après un coup de patte. La peur de me trouver kidnappée me fait partir en douce.

- Eh minet t’es où ?

Je suis déjà loin.

Une pancarte indique Palais de Chaillot et Champs de Mars. Je miaule doucement.

- Bonjour Quya, tu as des ennuis ? Je raconte

- J’en ai marre Germain. C’est pas ma vie, je craque M I A O U !!!

-Du calme ma belle.

- J’ai faim, mon humaine me manque mes copains chats aussi : Griffou, Nismo, la petite minette et Didi et même celui que je n’aime pas.

- Je constate que tu as maigri, tu es plus svelte, comme une athlète.

- Regarde sur ton miam-miam dodo où je peux gîter comme le faisait mon humaine pendant ses chemins.

- Sur l’esplanade du palais tu devrais rencontrer des touristes et ta séduction fera à nouveau bel effet. Allez courage jolie minette.

- Charmeur !

Je trouve ce qui me faut et je me dirige vers le Champ de Mars et ses beaux jardins fleuris. J’ai repris de l’énergie, je n’ai plus le cafard. Je pense à mes amis à 6 pattes. Comme par hasard un petit groupe s’exerce au saut en longueur, un autre fait de la lutte française. Dans un bassin c’est un semblant de nage synchronisée qui attire mon regard. C’est pas gagné les copains.

J’aperçois Madame la Dame de Fer et l’envie de la saluer me fais ma diriger vers elle.

- Bonjour Madame la Tour Eiffel. J’ai rêvé de vous.

- Bonjour petite féline je suis enchantée.

- Vous êtes très belle avec votre nouveau collier et votre robe de lumière qui resplendit la nuit. Dire que j’ai osé penser que vous étiez un peu moche comme Notre-Dame de Paris.

- C’est pas grave. Du haut de mes trois cent vingt mètres tu ressemble à un moucheron. Allez monte me voir.

Et je monte m’arrête au restaurant vole quelques bons morceaux. Entre en catimini dans la salle de la télévision en regardant bien où je mets les pieds. Je fais une caresse à la jolie demoiselle qui m’avait aidé à descendre par la cage en fer. Je monte encore et j’arrive devant la tête de la Dame de Fer. Je lui lèche la bobine et dans ses bras je regarde tout Paris sur 360 degrés. Je suis la reine du monde et je miaule, je miaule. Miaou  ! Ce qui amuse la Tour Eiffel.

- Est-ce que tu seras encore là pour l’ouverture des Jeux Olympiques. Là tu aurais la plus belle vue sur la Seine.

- Non je vais rentrée chez moi en Bretagne. C’est auprès de mon humaine que je verrais les Jeux Olympiques. Elle me manque et ma place Lér Paris est plus calme que ton Paris.

- Rentre bien Quya j’ai aimé notre rencontre.

-Moi aussi et je relèche la bobine.

Je suis redescendue. Je reprends le métro et Gare Montparnasse je monte dans le TGV pour Auray où avec son amie mon humaine vient me chercher.

Épilogue

C’est depuis la chaise de bureau de mon humaine que je vous écris Madame Cécile. Germain m’a donné vos coordonnées et m’a assuré de votre aimable coopération pour faire éditer mon voyage sur Paris. Mon humaine a recopié mon journal sur son ordi. Ça a été une expérience extraordinaire mais j’avoue être heureuse de retrouver ma petite vie auprès des miens. Peut-être que Madame La Dame de Fer et Toto le cafard seront aussi dans votre édition.

Quya petite chatte bretonne

J'espère que vous vous êtes bien amusées/es à lire ma fantaisie avec ma féline comme personnage principal. Moi j'ai pris plaisir à l'écrire sur 7 mois

Les photos ajoutées à mon récit sont pour beaucoup les miennes et d'autres du Web.

Dans l'édition seule la photo de Quya introduit l'histoire

A bientôt

Quya descend les Champs Élysées

- Alors petite Quya te revoilà sur Paris place de l’Étoile dite aussi place Charles de Gaulle.

- Ah ! Pourquoi elle ne s’appelle pas Charles de France. La Gaule c’est de l’ancien comme Lutèce.

- Tu en sais des choses, dis dont.

- Mon humaine a plein de gros livres et quand elle s’absente je m’instruis

- De Gaulle est le nom du 1^er président de la 5ème république, aucun rapport avec la Gaule. Ce sont les rois francs qui ont donné le nom de France à notre pays.

- Moi mon pays c’est la Bretagne.

- La Bretagne est une région de France. Je te propose de descendre les Champs Élysées

- Et voilà tu me ramènes aux champs. Est-ce qu’il y a des vaches, des moutons, des ânes ?

- Non « Les Champs Elysées sont une grande avenue qui part de la place de l’Étoile Charles de Gaulle jusqu’à la place de la Concorde, pas loin des Jardins des Tuileries et aussi du Champ de Mars. On dit que c’est la plus belle avenue du monde.

- C’est une vraie campagne la Capitale. Est-ce qu’il y a un Champ de Mai, c’est le mois où je suis née.

- Quya tu es célèbre dans ta petite ville, sur le Blog et le Facebook de ton humaine, mais pas ailleurs.

- Si je fais éditer mon journal ce sera un succès interplanétaire.

- Cool ma petite féline. Je connais une animatrice d’Ateliers d’écriture je lui en parlerais.

- Bon je vais descendre les Champs comme le préfet.

- «  Le sous-préfet aux champs » d’Alphonse Daudet

- Oui c’est pareil. Salut Germain.

Holà, là, l’avenue des Champs est large comme la Seine. En attendant j’ai faim. Assis sur un banc une bande de jeunes touristes ouvrent des sacs et sortent pleins de bonnes choses, Allons leurs faire du charme. Tout d’abord le frôlement des jambes avec miaulement discret et regard dévastateur. Tout de suite ça fonctionne sur les demoiselles qui poussent des petits cris et veulent me caresser. « Allez minet laisse toi faire ». Elles parlent aussi vite que des pies. Je ne comprend rien. Mon humaine dirait : C’est du chinois ! Avec leurs yeux en amande comme les chats (les miens sont ronds) elles sont ravissantes. Mon estomac grogne. Un petit coup de miaou de détresse et les voilà toutes retournées. Les garçons moins sensibles à ma beauté entament les sandwichs, je m’approche renifle donne un petit coup de patte et les filles éclatent de rire. Elles sortent aussi leur casse-croûte et chacune prend un petit morceau pour me l’offrir. De gratitude je miaule doucement et les gratifie de coups de tête caressants. Ce qui devait arriver arriva.

- Oui Quya ! il y a un problème et je raconte.

- Ce sont sûrement des touristes asiatiques venus découvrir Paris avant les jeux. Bonne continuation.

Et je continue. Il y a des voitures qui roulent au milieu. Des piétons qui marchent sur les bas-côtés et des voitures qui descendent les contre-allées. J’ai un peu peur. Je décide de me lover en haut d’un arbre, pas trop haut pour pouvoir redescendre et faire la sieste.

Vous avez déjà essayé de faire la sieste en pleine journée sur les Champs Elysées, moi je n’y arrive pas. Je redescend vite et marche jusqu’au Rond-point des Champs Elysées. pas loin du Palais. Y a-t-il un roi et une reine, des princesses, Mon humaine a travaillé tout à côté, pas au Palais, faubourg Saint Honoré, non avenue Matignon. C’était il y a longtemps.

Quand elle a fait son Tro Breiz en Bretagne elle est passée à Matignon dans les côtes d’Armor, c’est amusant. Matignon a donné son nom à l'hôtel particulier parisien, résidence du Premier ministre de la France. Le Prince Albert de Monaco est Sire de Matignon (en Bretagne). Mais revenons à nos moutons … sur les Champs c’est drôle.

Pour Paris 2024, avec cinq lieux officiels de compétitions aux alentours, les Champs Élysées seront l'endroit idéal pour vibrer au rythme des émotions exceptionnelles des Jeux Olympiques et Paralympiques.

Le Grand Palais : Les épreuves d’escrime (mon humaine aime bien les films policiers) et de taekwondo (là mémé aime la castagne mais aux Jeux c’est surtout un sport de combat) se dérouleront dans l’enceinte de ce monument historique.

J’entre en catimini pas question de me faire refouler et dans un coin j’aperçois une des équipes du grand chef cafard qui s’entraîne au takwondo. Ils sont rigolos. Je n’ose pas les déranger. Ils se font comme moi discrets.

Le Petit Palais : A l’occasion des jeux olympiques et paralympiques une exposition en cours depuis le 15 mai 2024 célèbre « Le corps en mouvement » qui relie l’art et le sport au coeur des collections.

Toujours sans me faire remarquer je regarde et prends aussi des positions artistiques et sportives. Des pas dont les talons claquent sur le sol m’incitent à me cacher. La demoiselle s’assoit sur une chaise et attend sans rien faire, Un groupe de touristes fait son entrée et elle se lève pour les renseigner. J’en profite pour m’éclipser.

Un frémissement et Germain m’interpelle.

- Tu en es où de tes pérégrinations petite Quya ?

- Je viens de découvrir encore deux palais mais comme dans celui de l’Elysée il n’y a ni roi ni reine ni princesse. Paris est vraiment une drôle de ville.

- Et maintenant que vas-tu faire ?

- Manger et dormir !

- Va place de la Concorde c’est une très belle place avec l’Obélisque. Puis le Palais de Chaillot et le champ de Mars.

- Oui Germain, des palais, des champs, décidément Paris me surprendra toujours.

Avant ces nouvelles balades je cherche un endroit pour me restaurer et dormir un peu. Je me glisse doucement, vole quelques morceaux laissés par des clients et trouve un endroit pour me reposer. Oui mais les télés sont installées et en fin d’après-midi, revoilà Armel Le Cléac’h avec son équipage prêt à partir pour les Antilles depuis le port de Brest. Hier la flamme était pas loin de chez moi, j’espère que mon humaine a pu la voir.

Je me cale sur la banquette et sombre dans un rêve. La télé continue à émettre. Dans mes hallucinations je me retrouve devant Madame la Dame de fer.

- Bonjour Madame la Tour Eiffel, vous vous souvenez de moi ?

- Oui tu es la petite chatte pique assiette qui a débranché un journaliste renommé et qui a donné un petit coup de patte à une assistante qui t’a fait entrer dans la cage en fer pour descendre,

- Je suis flattée que mon passage (pas forcément sage) vous est marqué ainsi.

- C’est que des chats qui escaladent mes escaliers je n’en vois pas souvent.

- Madame la Tour Eiffel je vois que vous avez un magnifique collier depuis aujourd’hui.

- Ce sont les anneaux olympiques pour les jeux.

A suivre ....

Quya va à Saint-Denis et au Stade de France

Je suis allée voir Mya et son humaine. Elles habitent un appartement sans chatière. Toute la journée elle reste à l’intérieur en regardant par la fenêtre. Quand son humaine rentre si elle n’est pas trop fatiguée, c’est câlins, roulades, ronronades. Je suis arrivée en fin d’après-midi après une bonne sieste et petite visite de la ville. J’étais en pleine forme. J’ai partagé la gamelle de Mya et un bol d’eau puis elle m’a fait découvrir leur domaine. Un petit moment de calme et toute la soirée on a joué, grimpé, on s’est cachées. La maman de son humaine qui était avertie de ma visite a téléphoné et sa fille lui a dit textuellement :

« Quelle charmante idée tu as eu de donner mon adresse à Quya ! Je suis saoulée. En même temps c’est drôle de les voir si joyeuses. Je crois que demain Quya va au Stade de France. Comme c’est samedi je l’accompagnerai avec Mya et après je ne quitte plus la couette du week-end. »

Je suis allée lui faire des câlins en miaulant doucement. Et voilà !

« Bonsoir petite Quya où es-tu ?

- Chez Mya et j’ai miaulé pour consoler son humaine que nous avons un peu chamboulée avec nos galopades. Je l’ai entendu dire que demain on irait au Stade de France avec Mya.

- Je vois que tu es toujours aussi espiègle. Je t’envoie des informations. Bonne fin de séjour.

- Miaou. »

Et là c’est l’humaine qui dit :

«  Oui Quya, tu as faim, soif. Tu veux te reposer. »

J’ai posé ma tête sur son épaule (ne le dites pas à mon humaine elle serait jalouse, je ne le fais jamais). Le soir je regarde la télé sur le canapé avec Mya, collées chacune d’un côté de son humaine. « Les nouvelles sont pas bonnes d’où qu’elles viennent ». Mais là apparaît Armel le Cléac’h le skipper de l’Ultim Banque Populaire qui doit amener la flamme dans les îles lointaines. Il est entouré de celles et ceux qui l’accompagneront. Il n’est pas peu fier le breton. Et pendant ce temps-là, notre célèbre trois-mâts nantais le Belem est actuellement dans le port de Catane (Sicile). Rémi Certain, journaliste, est sur place afin de nous faire vivre la traversée pour récupérer la flamme olympique. Germain m’a envoyé des informations sur les différents lieux des épreuves sportives.

«  En 2024, Paris accueille les Jeux Olympiques ! Ainsi, les épreuves de volleyball de plage (beach-volley) se tiennent face à la Tour Eiffel sur le Champ-de-Mars, les duels d’escrimes et de taekwondo sous la verrière du Grand Palais et le tir à l’arc sur l’esplanade des Invalides. Le pont d’Iéna accueille de son côté le cyclisme sur route tandis que les épreuves d’équitation se tiennent au parc du château de Versailles. De quoi en mettre plein les yeux ! 

Les lieux iconiques du sport français sont bien entendu de la partie. Le Stade de France accueille les épreuves d'athlétisme et de rugby, tandis que les matchs de football ont lieu au Parc des Princes et dans d'autres stades en France (Nice, Marseille, Nantes, Bordeaux...). Les épreuves de tennis et de boxe, quant à elles, se tiennent à l’incontournable stade Roland-Garros. »

 Arrivées au Stade de France, avec Mya qu’est-ce que nous nous sommes amusées à courir sur les gradins, à regarder des joueurs s’entraîner. Pendant une pause nous avons même sauté sur le ballon, par-dessus, autour. J’ai revu mes copains cafards. Une petite averse nous a fait rentrer à l’intérieur et les joueurs, beaux joueurs, ont partagé leur casse-croûte. Nous avons regardé vers les douches, sans nous faire remarquer, les garçons bien musclés. L’humaine de Mya en a profité aussi.

Vous vous demandez comment nous avons pu entrer. L’humaine de Mya est dans la sécurité elle a montré sa carte. Elle connaît bien le gardien. Ça sert, les relations. Je quitte Mya à la sortie du Stade et me dirige vers le métro. En passant devant un café je vois sur un grand écran le Belem qui hisse les voiles et part pour Marseille. A son bord la flamme installée dans une lanterne dite de mineur. Il y a beaucoup de monde pour accompagner son départ.

« Tiens, petite Quya je t’envoie un article :

« Et quoi de mieux pour accueillir l’égérie des Jeux olympiques que le Belem, élégant trois-mâts mis à l’eau en 1896, année des premiers Jeux olympiques modernes ? Ce navire de 58 mètres, sorti des chantiers Dubigeon à Nantes et classé monument historique, est  un vieux loup de mer qui a écumé les flots, tantôt cargo, yacht, ou navire école. »

- Après les bateaux-mouches, maintenant, le vieux loup de mer ; c’est un bêtisier !

Et Germain rit.

Et soudain, dans le monde et même peut-être partout ailleurs, toute la planète en parle. Le vieux loup de mer avec son équipage et ses stagiaires arrivent à Marseille avec à son bord la flamme venant d’Olympie. Vers 600 avant J. ‑C., des Grecs de la cité de Phocée, située sur les rives de la mer Égée, quittent l'Asie Mineure pour s'installer à plus de 2 000 kilomètres de chez eux. Après un long voyage, ces colons fondent une nouvelle cité à l'ouest de la Méditerranée, qu'ils appellent Massalia. Oui, oui c’est vrai je l’ai lu dans les livres de mon humaine. Un beau raccourci où la boucle est bouclée.

Une fête fantastique est donnée en l'honneur du Belem et de la flamme. Tu vois, Armel tu as intérêt à assurer avec ton Ultim.

Bon, moi, j'ai vu ça sur une télé, alors qu'après une dînette agréable je m'étais installée sur un canapé. Là, je n'ai même pas eu besoin de l'aide de Germain.

Je reprends la ligne 13 et reviens sur Paris.

A suivre ....

Quya va à Saint-Denis et au Stade de France

Avant d’aller voir Mya, en descendant du métro, je décide de visiter un peu la ville. Je regarde les panneaux et vois : Basilique Saint-Denis. Basilic j’en ai vu quand mon humaine en ramène de la ferme de Scoulboch où elle achète ses légumes frais et de saison. Elle en met dans les plats qu’elle cuisine. Mais Basilique avec un Q comme Quya je ne sais pas ce que c’est. Alors je suis la pancarte. J’arrive devant une église cathédrale sans ferraille. Je décide de visiter.

« Petite Quya, me frémit Germain, les chats ne sont pas autorisés à entrer alors fais-toi discrète.

- Si je dis que je suis la princesse Bastet venue rendre hommage à tous les rois et reines de France, tu crois qu’ils vont me chasser ?

- Oui, car ils ne verront qu’un chat.

- Bon, je te fais confiance et me promène en catimini et pattes de velours.

- Et ne va pas grimper sur les tombeaux, ou alors laisse-toi enfermer. Fais bien attention aussi de ne pas toucher ou débrancher un fil comme à la télévision de la Tour Eiffel.

- Pas gentil de me le rappeler. Bon, salut Germain, je suis tes conseils. »

Heureusement que nous, les chats, nous voyons mieux la nuit. Par les vitraux, l’éclairage public laisse passer un rai de lumière. Je fais le tour de la basilique, grimpe un peu sur les tombeaux car je ne peux m’empêcher d’aller voir plus haut. J’avoue que je me fais plaisir en galopant ici et là.

Après tous ces jeux j’ai envie de me reposer et choisis le tombeau de Pépin de Bref, père de Charlemagne, celui du Parvis Notre-Dame. Après un bon somme je suis réveillée par des petits bruits. Une souris ? Non une bestiole plus petite. Enfin plusieurs bestioles. Je tends la patte pour les toucher Elles partent en courant. Deux trois plus téméraires veulent aussi savoir quel est cet importun sur leur territoire.

« Bonjour petites bêtes. »

J’ouvre le dialogue.

« Je ne vous connais pas. Vous ne ressemblez pas aux mouches, ni aux fourmis, ni aux lézards.

- Nous sommes des cafards.

- L’autre jour chez mon humaine quelqu’un lui a dit : « Avec ce temps pluvieux j’ai le cafard » mais elle n’avait rien avec elle.

- Oui, c’est une expression pour dire que l’on est triste, qu’on a de la peine, que son état d’esprit rappelle un cafard. Aussi Toto notre grand maître a demandé à tous les cafards de France et même d’ailleurs de se rassembler à Paris pour les J. O. Il veut que nous réhabilitons notre espèce. Il nous entraîne pour y participer. Plusieurs équipes doivent se retrouver au Stade de France. Et toi que fais-tu là ?

- Je suis Quya petite chatte bretonne et un ami de mon humaine, Germain, m’a incitée à faire un reportage sur l’avant J.O.

- Comme tu es plus grande que nous, si on s’entraînait avec toi.

- D’accord, alors voyons. Saut en longueur, vous montez sur mon dos et sautez le plus loin possible jusqu’à ma queue. Maintenant saut en hauteur je tends ma queue et vous sautez au-dessus. Bien, vous êtes supers. Saut à la perche, je baisse ma queue, vous l’attrapez je la dresse, et vous sautez sur mon dos.

- Wahou, on s’éclate, crient les cafards.

- Super G vous grimpez sur la tête d’une statue et glissez jusqu’en bas.

- Mais super G c’est pour les jeux d’hiver

- D’accord mais ça musclera vos pattes. Natation dans le bénitier. »

Le jour petit à petit fait son entrée au travers des vitraux. Tout le monde est épuisé. Un bruit de pas nous alerte. En un clin d’œil mes nouveaux amis ont disparu mais moi je suis un peu moins rapide et surtout plus grosse. Une dame arrive avec un bouquet de fleurs aux longues tiges. Avant qu’elle ne ferme la porte je me faufile et me retrouve dans la rue. J’ai faim. Je cherche si la gentille dame du Parvis de Notre-Dame n’est pas là avec ses croquettes, mais personne. Alors je me dirige vers une rue animée où des garçons de café aménagent les tables. Une jeune femme installe les tasses, les croissants, le beurre, le pain croustillant. Bon, rien qui me tente quand j’aperçois sur une table d’autres nourritures telles que du jambon, du fromage mais surtout des crevettes . Ni une ni deux je m’approche de la demoiselle, me frôle à ses jambes et miaule en la regardant avec amour. Elle se penche sur moi, me caresse, me sourit, alors je la gratifie d’un miaou de détresse.

«  Tu as faim, minet ? »

Elle regarde à droite à gauche prend un morceau de jambon qu’elle me tend, puis décortique une grosse crevette. Habituellement mon humaine ne m’en donne que par petits morceaux mais là je ne fais pas la difficile : je mange. Elle pose à côté de moi un bol d’eau. C’est Byzance et ça vaut bien deux petits coups de patte.

J’ai le ventre bien rempli et m’apprête à dégoter un coin douillet pour dormir, quand un frémissement m’avertit que Germain vient aux nouvelles. Je lui conte ma rencontre avec les cafards, notre folle nuit et lui dis que maintenant je voudrais dormir pour être en forme pour aller voir Mya et son humaine.

« Je vois que le moral est au beau fixe.

- Eh oui, je n’ai plus le cafard… ni les cafards. »

Germain rit et me qualifie de coquine.

« Je t’enverrai après ta jolie rencontre des informations sur différents endroits où se dérouleront les épreuves sportives et entre autres au Stade de France.

- Merci Germain. »

Et là je bâille pour lui faire comprendre que j’ai envie de dormir. J’aperçois un banc qui fera mon affaire.

A suivre ....

Quya et la flamme olympique

Je commence à fatiguer à courir de-ci de-là, alors je miaule doucement.

- Oui Quya

- J’ai faim, j’ai sommeil, j’ai les pattes molles.

- Je vois que tes petites pattes en ont un peu marre et que tu aspires à te reposer. Je te propose de t’envoyer le parcours de la flamme olympique. Tu pourras le consulter assis sur le parapet des quais de la Seine et commenter.

- D’accord Germain, envoie

« Dévoilé en juin dernier, le parcours de la flamme olympique s’élancera d’Olympie en Grèce, le 16 avril 2024 pour rejoindre Paris le vendredi 26 juillet 2024. Elle quittera le berceau des Jeux, par la mer Méditerranée, à bord du Belem, mythique trois-mâts, pour rejoindre Marseille le 8 mai, la veille du lancement du relais en France. »

Mon humaine connaît bien le Belem qui est basé à Nantes où elle va souvent .

« Pendant 68 jours, la flamme va traverser tout le territoire avec 67 étapes au programme dans des villes telles que Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Rennes, Nice, Strasbourg et Lille.

Comme tous les autres départements de France, le département du Morbihan a été sollicité pour accueillir le passage de la flamme olympique en amont des Jeux qui, rappelons-le, se déroulent en France pour la première fois depuis 1924.

Le convoi principal passera par Lorient, Pontivy, Josselin et Vannes. Un second dispositif plus léger, le convoi secondaire, visitera 3 sites iconiques du département : Rochefort-en-Terre, l’Île-aux-Moines et Sainte-Anne d’Auray.

Vannes, ville étape du Relais de la Flamme, clôturera en beauté le Relais dans notre département et accueillera la cérémonie d'allumage du chaudron en fin de journée, ainsi que l’organisation de célébrations (initiations sportives, animations culturelles, rencontres…) à l’issue du Relais. »

Je suis sûre que mon humaine sera à Vannes ou à Sainte-Anne-d’Auray pour la voir passer. A moins qu’elle n’aille à l’Île aux Moines.

« Du 7 au 18 juin, le relais deviendra un “ Relais des Océans ” en prenant la mer avec l’Ultime Banque Populaire XI pour traverser les océans Atlantique, Indien et Pacifique pour rejoindre la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, la Polynésie française et La Réunion. »

- Hé Armel tu as intérêt à faire réparer ton Ultim. Avec mon humaine on a suivi ton parcours. Tu devais arriver premier pour ton tour du monde en solitaire mais avec la casse tu n’étais que 3éme.

- Bel exploit quand même petite Quya. Aurais-tu fait mieux ?

- Moi j’aurai pas aimé. Mon humaine a rencontré un navigateur qui a participé à la longue route sur les pas de Bernard Moitessier. Il était accompagné de son chat. Lors de l’hommage au célèbre navigateur pour les 50 ans de sa course et les 25 ans de sa mort (il est enterré au Bono petit port dans le Golfe du Morbihan) Il était présent avec son chat.

« Véritable épopée à travers la France, le relais traversera des lieux marqués par l’Histoire (les grottes de Lascaux, le Château de Versailles, les Châteaux de la Loire ou encore le Mont Saint-Michel) et par le savoir-faire français avec entres autres les vignobles de Saint-Emilion et de Chablis, le Viaduc de Millau, prouesse du génie civil ou encore le centre spatial de Kourou en Guyane, symbole de l’excellence aérospatiale.

Le relais de la flamme olympique de Paris 2024 sera également entouré par des capitaines comme Laure Manaudou (natation), Florent Manaudou (natation), Mona Francis (triathlon handisport) et Dimitri Pavadé (athlétisme paralympique), mais aussi des personnalités publiques pour jouer les ambassadeurs : Jamel Debbouze, Marine Lorphelin, Thierry Marx et Thomas Pesquet.

Il n’y aura même pas Gautier Capuçon et son violoncelle. Quand il passe à la télévision et qu’avec mon humaine on l’écoute mes oreilles tournent dans tous les sens.

En attendant toutes ces festivités, moi j’ai envie d’aller dormir. Quand je pense que chez moi je faisais de longues séances dans mon panier ou sur le canapé je vais buller une journée entière. Et pour ça je me dirige vers la cathédrale de Paris sur le parvis Notre-Dame. Charlemagne et son cheval sont toujours là. Alors je saute entre les pattes de l’équidé. Je me love. Petit à petit le soir s’installe (entre chien et loup) et je m’assoupis.

Soudain mes yeux sont éblouis par une belle boule dans le ciel. Je la connais car mon humaine est une adepte de la pleine lune, Séléné, blanche dans sa robe opaline. Pour mieux la voir je saute sur le dos du cheval puis sur sa tête. Une petite pause pour regarder tout autour de moi. Ensuite c’est sur l’épaule de cet empereur que mes pattes atterrissent. Et crime de lèse-majesté je grimpe sur sa tête. Là je suis la déesse Bastet, je domine le monde, bon modestement la place. Je dois batailler un peu pour garder l’équilibre car mes griffes ont de la difficulté à s’agripper sur la sculpture. J’ai trouvé un endroit confortable au creux de la couronne et m’apprête à somnoler quand je vois une souris traverser la place. Mon instinct félin reprend le dessus et je saute de la tête à l’épaule, du cheval au socle et au pied de la statue. Je l’aperçois qui courate. Elle rentre dans un trou ... de souris. Grand prince je luis laisse la vie sauve. Mon rêve d’une journée de repos s’évanouit et je cherche une arrière cuisine pour me nourrir, j’ai la dalle. Le jour pointe son horizon. Quelques humains s’activent et le Parvis ne m’enchante plus. Je vois une bande de chats les babines retroussées se diriger vers une ruelle. Je les suis de loin et constate qu’une dame avec un sac de croquettes remplit des gamelles. Je me tiens en retrait sans quitter la scène. La dame me voit et m’appelle.

- Viens minet il y en a pour toi aussi.

Je laisse ma susceptibilité de côté et le minet se dirige vers une gamelle et un bol d’eau. Rassasiée je vais frôler la jambe de ma nourricière en remerciement. En échange je reçois une caresse pleine d’amour. Et une bouffée de nostalgie me submerge. Les câlins de mon humaine me manquent. Je trouve une chaise et me love. Un frémissement m’anime.

- Oui Germain

- Petite Quya j’ai l’impression que tu as une perte d’énergie.

Je lui conte ma nuit et le matin naissant et le spleen qui m’envahit.

- Retourne vers la Seine et dirige toi vers les « Jardins des Tuileries »

- Ah pour me redonner le moral tu veux que j’aille jardiner.

Et là je pense à mon humaine qui va tous les vendredis au « Jardin des fées feuilles ». Elle cueille, effeuille, désherbe et même parfois il y a des fêtes.

- Eh Quya tu la retrouveras ton humaine, tu iras dans son jardinet de poche. Elle ne t’oublie pas.

- Miiiaaaooouuu !

- Tu vas voir les jardins des Tuileries, sont un lieu de promenade pour les parisiens et les touristes. Il y a un beau bassin.

- Avec des poissons

- Non les enfants sous l’œil attentif des mamans ou des nounous joutent avec des petits bateaux.

- Et alors !

- Ce sera le l’endroit où la flamme olympique brûlera tout le temps des jeux. Je t’envoie un article.

« Les décisions concernant la flamme olympique se confirment. Pendant toute la durée des Jeux de Paris 2024, la vasque olympique enflammée devrait élire domicile dans le jardin des Tuileries. Un choix audacieux qui ne sera pas une première dans l'histoire des Jeux. Pour les Jeux de Rio au Brésil en 2016, la flamme avait également été installée en pleine ville, accessible à tous. »

- Eh Germain tu n’aurais pas pu venir avec moi ou à ma place

- Moi petite Quya je viendrai pendant les jeux qui dureront un mois alors que toi tu y es pour 7 mois.

- Comment j’y vais à ton jardin, Mon humaine prend sa petite voiture et hop en à peine 15 minutes elle y est

- Renseigne toi

- Renseigne toi, renseigne toi. Chez moi c’est mon humaine qui fait tout ça pour moi. Je suis sa Princesse.

- Bon quand tu auras retrouvé ta bonne humeur tu me miaules.

- Ça va, ça va Germain je me renseigne.

Et je me suis renseignée j’ai pris un bus qui longe le Louvre. J’arrive aux Jardins des Tuileries, je m’approche du grand bassin. Les enfants laissent un moment leur petit bateau pour me caresser. Je deviens la petite chatte câline, me roule, m’enroule et miaule de plaisir.

Je me souviens alors qu’une amie de mon humaine a une fille qui habite Saint-Denis. Elle a une petite Mya et j’ai envie d’aller les rencontrer et d’oublier un peu les J. O. J’ai besoin de tendresse. Je miaule doucement à l’idée de me changer les idées.

- Oui Quya

- Oh je ne voulais pas te déranger.

Je lui parle de mon projet.

- Tu as raison tu seras près du Stade de France. Tu peux aller à Saint-Denis par la ligne 13 du métro. Je t’enverrai des informations quand tu seras en forme pour continuer ton reportage. Bonne pause ma petite Quya.

- Merci Germain.

- Attend, Je viens de voir Laure Manaudou allumer la flamme à Olympie. Le Bélem va repartir pour Marseille le 27 avril. Voici des informations du web.

« La cérémonie s'est déroulée le 16 avril 2024. Désormais allumée, la Flamme, partant du Péloponnèse, va rejoindre Athènes pour embarquer à bord du Belem et traverser la mer Méditerranée. C'est le 8 mai 2024, à Marseille, que la Flamme Olympique débutera son épopée en France. »

« Après son départ du port du Pirée en Grèce le 27 avril, c’est par la mer que la flamme olympique arrivera dans la cité phocéenne, à bord du Belem, le trois-mâts nantais »

A suivre ....