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Voyage
A la manière des "Djinns" de Victor Hugo
Voyage
Rouge
La voitureUn voyage
Trois amies
Rêves de paysage
Les voilà partiesL'itinéraire s'affine
Les étapes sont concrètes
Le parcours se dessine
Nos trois amies s'apprêtent.Les cartes, sur la table, sont dépliées
Défilent étapes hôtels "Beaurivage"
Les amis font place au creux de l'amitié
Temps des retrouvailles, joie du partageLe grand jour se lève, à l'aube, du petit matin
Les volets se referment et l'aventure commence
Sacs et valises s'entassent dans le coffre restreint
Les rires éclatent, c'est la saison de la transhumanceSur l'asphalte encore frais, la voiture dévore les kilomètres
Les paysages défilent ou sollicitent l'œil du photographe
Les amies alors sortent le panier quand le site s'y prête
Le périple reprend son cours vers la prochaine étapeChaque jour rapproche un peu plus de l'océan
Quand les grands mâts s'invitent loin sur l'horizon
Les mouettes, les senteurs iodées du Morbihan
Tout est là pour faire naître au cœur un frissonAinsi de jours en jours marchant sur la plage
Sous le soleil d'été se mirant dans la mer
Leurs pieds foulent le sable fin du rivage
Les pensées volent au delà de la terreVient la fin du temps des loisirs
C'est vers leur lieu de résidence
Que la route doit les conduire
Terminées plages et vacancesS' ouvrent alors fenêtres
Rangent sacs et valises
Tout dans les carnets
Les souvenirs gisentLa voiture
Rouge2010
Victor HUGO (1802-1885)
Les Djinns
Murs, ville,
Et port,
Asile
De mort,
Mer grise
Où brise
La brise,
Tout dort.Dans la plaine
Naît un bruit.
C'est l'haleine
De la nuit.
Elle brame
Comme une âme
Qu'une flamme
Toujours suit !La voix plus haute
Semble un grelot.
D'un nain qui saute
C'est le galop.
Il fuit, s'élance,
Puis en cadence
Sur un pied danse
Au bout d'un flot.La rumeur approche.
L'écho la redit.
C'est comme la cloche
D'un couvent maudit ;
Comme un bruit de foule,
Qui tonne et qui roule,
Et tantôt s'écroule,
Et tantôt grandit,Dieu ! la voix sépulcrale
Des Djinns !... Quel bruit ils font !
Fuyons sous la spirale
De l'escalier profond.
Déjà s'éteint ma lampe,
Et l'ombre de la rampe,
Qui le long du mur rampe,
Monte jusqu'au plafond.C'est l'essaim des Djinns qui passe,
Et tourbillonne en sifflant !
Les ifs, que leur vol fracasse,
Craquent comme un pin brûlant.
Leur troupeau, lourd et rapide,
Volant dans l'espace vide,
Semble un nuage livide
Qui porte un éclair au flanc.Ils sont tout près ! - Tenons fermée
Cette salle, où nous les narguons.
Quel bruit dehors ! Hideuse armée
De vampires et de dragons !
La poutre du toit descellée
Ploie ainsi qu'une herbe mouillée,
Et la vieille porte rouillée
Tremble, à déraciner ses gonds !Cris de l'enfer! voix qui hurle et qui pleure !
L'horrible essaim, poussé par l'aquilon,
Sans doute, ô ciel ! s'abat sur ma demeure.
Le mur fléchit sous le noir bataillon.
La maison crie et chancelle penchée,
Et l'on dirait que, du sol arrachée,
Ainsi qu'il chasse une feuille séchée,
Le vent la roule avec leur tourbillon !Prophète ! si ta main me sauve
De ces impurs démons des soirs,
J'irai prosterner mon front chauve
Devant tes sacrés encensoirs !
Fais que sur ces portes fidèles
Meure leur souffle d'étincelles,
Et qu'en vain l'ongle de leurs ailes
Grince et crie à ces vitraux noirs !Ils sont passés ! - Leur cohorte
S'envole, et fuit, et leurs pieds
Cessent de battre ma porte
De leurs coups multipliés.
L'air est plein d'un bruit de chaînes,
Et dans les forêts prochaines
Frissonnent tous les grands chênes,
Sous leur vol de feu pliés !De leurs ailes lointaines
Le battement décroît,
Si confus dans les plaines,
Si faible, que l'on croit
Ouïr la sauterelle
Crier d'une voix grêle,
Ou pétiller la grêle
Sur le plomb d'un vieux toit.D'étranges syllabes
Nous viennent encor ;
Ainsi, des arabes
Quand sonne le cor,
Un chant sur la grève
Par instants s'élève,
Et l'enfant qui rêve
Fait des rêves d'or.Les Djinns funèbres,
Fils du trépas,
Dans les ténèbres
Pressent leurs pas ;
Leur essaim gronde :
Ainsi, profonde,
Murmure une onde
Qu'on ne voit pas.Ce bruit vague
Qui s'endort,
C'est la vague
Sur le bord ;
C'est la plainte,
Presque éteinte,
D'une sainte
Pour un mort.On doute
La nuit...
J'écoute : -
Tout fuit,
Tout passe
L'espace
Efface
Le bruit.Un peu de poésie
Un peu de fantaisie
Pour égayer la vie
A bientôt ici ou chez vous
Tags : bruit, ainsi, port, djinns, amis
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Commentaires
Bonsoir Jacqueline. J'aime bien ton poème pour raconter votre balade entre copines dans ta pêtite voiture rouge. Bisous
Enfin j'ai eu un peu de temps pour venir te rendre visite !
Depuis la sortie de mon épouse de clinique, je suis très occupé...
Hélas tout n'est pas terminé, il faut encore attendre et voir la suite à faire !
Merci pour ces agréables poèmes qui m'ont fait un instant oublier les problèmes...
Bonne soirée ... Cordiales amitiés & à +
et au bout de tout cela des souvenirs qui restent dans nos têtes
merci de ce retour en arrière
bisous
Mais je n'arrive pas à savoir si tu es vraiment partie Après de telles escapades, on rentre avec pleins de souvenirs qui tiennent chaud à l'âme.
A bientôt.
Chinou
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Vendredi 17 Février 2017 à 18:13
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J'aime ta citation sur la porte qui se ferme et la fenêtre qui s'ouvre. Elle a pour moi un sens qui s'accorde bien au moment présent. Merci.
Amicales bises
Alain
Bonsoir Océanique,
Elle est belle cette voiture rouge, bon voyage ... Passe une bonne soirée, bises, Véronique
16Monelle69Mercredi 15 Février 2017 à 20:28Mon merveilleuse coeur a fait un saut en voyant la petite voiture rouge. Ce fut une merveilleuse escapade pleine de souvenirs que je visionne de temps à autre..... et quel joli poème !!!
Douce nuit à toi - plein de gros bisous
Monelle
Une belle poésie.
Passage rapide Mounette, une journée très chargée dont je me serais bien passée.
Bises et bonne soirée
Bonjour Mounette
Il a fait plus long que toi l'ami totor, mais il est vrai que tous les deux, vous n’êtes pas dans la même classe, lui est à la grande école !
Bises
PS Je ne connaissais pas du tout cette poésie de totor, ni même cette forme de poésie...
C'est très curieux comme forme de poésie... ça doit être un sacré exercice de style.... j'en avais écrit une, un jour... que je ne retrouve plus, qu'on pouvait lire aussi de haut en bas... ça porte un nom... mais ça ne me revient pas ! Tout est possible, avec de l'imagination ! Un beau souvenir sous forme poétique !
Gilbert
J'aime beaucoup. Bravo ! Je me dis que la petite voiture rouge ne doit pas rouler à l'essence ni au diesel, mais à la Poésie ! Victor doit être content.
Bises et bon mercredi
Alain
Bravo Océanique ! C'est une belle réussite. A la fois pour le rythme, l'impression réelle de partir et d'arriver, et pour la jolie forme de l'ensemble... J'ai moi aussi écrit un poème sur ce modèle pour évoquer le voyage d'une locomotive ( mais sans penser aux Djinns ! dont il faut bien le dire la plus belle prouesse consiste à écrire des vers réguliers et rimés très courts). C'est ici. Bisous et prends bien soin de toi.
7danaeMercredi 15 Février 2017 à 09:02Super ton récit de voyage qui me rappelle bien des souvenirs puisque la voiture rouge je l'ai vue arriver un jour avec les trois amies ! Bravo aussi pour la présentation. Egayons les journées, tu as bien raison. Gros bisous à bientôt, je suis à Morgat pour la semaine avec ma fille.
Ah la petite voiture rouge....souvenirs !
Bises ma belle et amitiés ensoleillées depuis la Haute-Savoie
4CATALANEMercredi 15 Février 2017 à 07:41Oh, tu me donnes envie de faire quelques petits voyages !!! Depuis deux mois nous ne sommes pas partis, et cela me démange ! Bises.
Bonjour , quelle poésie sympa et je repasserai pour la lire ! .
Bonne journée Océanique , escapade ,
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Que c'est joli , merci pour ce bon moment