-
Voyage à Paris : Le Marais Crédit Municipal "Chez ma Tante"
La plus ancienne institution financière parisienne s’installe au 55 rue des Francs-Bourgeois en 1777. La Ville de Paris en est l’unique actionnaire. Du lundi au samedi, les clients font estimer leurs objets, neuf fois sur dix un bijou. La moitié de leur valeur peut leur être prêtée immédiatement.
Le Crédit municipal de Paris (CMP), anciennement Mont-de-piété, dit « Ma tante », est la plus ancienne institution financière parisienne.
Depuis 1637, l'établissement pratique le prêt sur gage, une forme de crédit qui consiste à déposer en gage un objet de valeur (bijou, argenterie, tableau, sculpture, tapisserie, verrerie, instrument de musique) contre un prêt immédiat représentant 50 à 70 % de la valeur de l’objet sur le marché des enchères publiques. Le Crédit municipal fait aussi office de banque et de salle de vente aux enchères.
Le Crédit municipal de Paris est situé au 55, rue des Francs-Bourgeois dans le 4e arrondissement de Paris, avec des succursales dans plusieurs arrondissements. Les locaux comprennent une salle de ventes et une salle de dépôt.
En 1637, sous l’impulsion de Théophraste Renaudot, fondateur du premier journal français La Gazette, le Mont-de-Piété ouvre ses portes à Paris, sur l'Ile de la Cité.
À la mort de Richelieu et de Louis XIII, Renaudot perd ses défenseurs. Un arrêté du Parlement du 1er mars 1644 met fin à l’institution qui ne reverra le jour qu’au XVIIIe siècle, pour lutter contre les usuriers, devenus de plus en plus nombreux.
Le roi Louis XVI, sur la proposition du lieutenant général de police de Paris, Jean-Charles-Pierre Lenoir, rétablit le Mont-de-Piété par lettres patentes datées du 9 décembre 1777. L'institution s'installe dans le Marais, à l'adresse qu'elle occupe toujours aujourd'hui. Le Mont-de-Piété devient très vite un véritable soutien à une population qui recourt à l’emprunt pour assumer le quotidien.
Le crédit municipal de Paris se trouve de nos jours[Quand ?] dans un hôtel bâti sur un ancien couvent, lui-même érigé sur l'ancienne enceinte de Philippe-Auguste détruite à cet endroit vers 1535. Le tracé de cette ancienne enceinte ainsi que les vestiges d'une ancienne tour sont encore visibles dans des cours de cet établissement.
Quelques vestiges de l'hôtel de Nouvion retrouvés lors des travaux de 1883 ont été déplacés et sont désormais exposés dans l'enceinte même du Crédit municipal.
Le reste de la façade d'un Hôtel particulier, l'Hôtel de Nouvion qui se trouvait à l'emplacement de l'actuel crédit municipal de Paris. On peut la voir dans une courette que l'on peut apercevoir depuis la rue des Francs Bourgeois à la hauteur où on peut apercevoir les restes d'une tour de l'enceinte de Philippe Auguste :
On peut aussi y voir une colonne avec une assise indiquant à sa base l'année 1577 qui a été retrouvée lors de la destruction de l'Hôtel de Nouvion :
Endroit festif alors fermé
J'ai trouvé amusante cette boutique
Exposition de Tapis d'Orient dans le cloître de l'église des Billettes
Un cloître de style gothique flamboyant
Le cloître est de forme rectangulaire, parallèle à la nef de l’église. Long de six travées, large de trois, il est constitué d’arcades en tiers-points soutenues par des piliers. Une voûte gothique, constituée d’ogives simple, couvre chaque travée à l’exception des travées des angles.
Pour les travées d’angle, la voûte est formée de deux voûtains triangulaires à trois branches d’ogives. On peut encore apercevoir quelques clefs de voûte sculptées. L’aile nord du cloître a été refaite en 1885.
Bien que de dimensions modestes, c’est le seul cloître datant de la période médiévale subsistant à Paris aujourd’hui.
Au XIIIe siècle, les frères de la Charité Notre-Dame s’installent en ce lieu, invités par Philippe le Bel. Vers 1425, le cloître médiéval est bâti au Nord de l’église ; c’est le seul cloître parisien d’époque médiévale encore conservé.
Sur un lieu de pèlerinage très populaire, honorant un miracle qui s’y serait produit, le roi Philippe Le Bel installe au début du XIIIe siècle les frères hospitaliers de la Charité Notre-Dame, appelés « Billettes ». Au début du XVe siècle, l’église est reconstruite ainsi que le cloître, achevé en 1427.
Avant de traverser la Seine pour l'île de la Cité
Je vous retrouve plus tard
Tags : paris, credit, municipal, cloitre, hotel
-
Commentaires
Bonsoir Océanique,
Ça fait longtemps que j'y suis allée dans ce magnifique quartier. De bien beaux clichés ... Passe une bonne soirée, grosses bises VéroniqueUn découverte que de "chez ma tante" par contre nous avons découvert fortuitement le joli cloître des Billettes l'été dernier.
7JeanineJeudi 26 Mars 2020 à 10:356danaeJeudi 26 Mars 2020 à 09:54Triste pour ceux qui au cours des temps ont dû aller chez ma tante ! Bonne journée Jacqueline et bises
Coucou Mounette,
Toujours passionnante cette suite de visite. Ce crédit municipal, appelé par mon père "Chez ma tante", j'en ai fait l'expérience la première après mon divorce, pour gager des objets et permettre de récupérer du cash pour faire bouffer mes gosses.
Bisous, bon jeudi et caresses à ma copinecoquine Surtout prends bien soin de toi.
Coucou Mounette
Je me souviens qu'autrefois, il y avait aussi à Nantes un Crédit Municipal et je crois qu'il existe toujours. J'y avais acheté une bien jolie bague pour offrir à ma belle devenue plus tard mon épouse après qu'un de mes anciens condisciples devenu joaillier l'ait transformée.
Bises savoyardes
Vraiment magnifiques tes photos ! Et je pense qu'après la crise du virus, pas mal de français iront "chez ma tante" !!! Bises.
Merci pour cette belle suite de tes balades dans Paris. De belles photos et des explications utiles. Belle journée, bien amicalement.
Jean
Ajouter un commentaire
"Chez ma tante", une institution que les jeunes ne connaissent pas puisque dans un autre ordre d'idée, ils sont plus tournés vers le "bon coin" ou "Ebay"