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Vie de chien 2
Photo du net
Vie de Chien
(conte naïf sorti de mon imagination, raconté à A. quand elle était plus petite)
- T'es encore là toi. Qu'est-ce que tu veux ?
- Rien, juste je regarde. Ca sent bon ce que tu manges.
-Tu veux goûter ?
- C'est vrai, tu voudrais bien !
- Ouais !
- …
- Eh ! doucement, tu manges tout, ma parole t'as pas mangé depuis des mois.
- Pardonne-moi, je ne me suis pas rendu compte.
Nom d'un chien ! Voila que je me fais un copain et que je me conduis comme un sagouin. C'est malin. Heureusement ce n'est pas un chien des rues, il est bien élevé. Devant mon air confus il aboie d'un coup joyeux, - Ouaf ! alors j'aboie avec lui - Ouaf ! Que c'est bon. Pris d'une envie de rire nous aboyons ensemble comme des fous. ... Ouaf !!! ouaf !!!
- Attention, on va se faire remarquer.-
En effet la lumière s'allume.
- Planque toi derrière ma niche, là dans le noir et arrête de gesticuler.
Il en a de bonnes. Je suis si content que j'aimerais le crier sur les toits. Mais à ce moment là, la porte s'ouvre, un monsieur regarde de tous les côtés et s'exclame :
- Qu'est ce qui se passe Fangio ?
Devant la gamelle vide Fangio prend un air dépité, quel comédien ! Décidément, je m'amuse ce soir.
- Quoi, tu n'as pas eu ta pâtée. Il remue la queue.
-Sébastien, ton chien a faim, tu l'as oublié ce soir, allez, fait vite.
- Mais papa, je t'assure que je lui ai fait sa soupe. Bon je te redonne une petite portion et après tu me laisses tranquille j'ai encore des devoirs à faire.
Qu'il est malin ce Fangio. Le voila qui avale la ration en deux coups de langue. Cette fois-ci il ne m'en propose pas. On ne sait jamais !
- Dis donc quel palace ta niche ! Digne d'un prince.
Fangio ne répond pas la quiétude d'un ventre plein le gagne. Il se love au fond de sa niche et je comprends que pour ce soir la fête est finie. Je repars vers ma vie de nomade. Comme chaque nuit je dégote un coin à l'abri du froid et rêve d'une vraie vie de chien.
- :- :- :- :- :- :-
- Dis Sébastien pourquoi il nous suit ce chien ? Il est sale mais a l'air gentil. Tu crois qu'il est perdu ?
- Allons dépêche toi on va être en retard à l'école. Et toi le cabot tu veux que j'te botte le derrière.
- Méchant, je vais le dire à maman que tu bats les animaux malheureux -
-T'es bien une fille, toujours à rapporter et à pleurnicher, tient, voila les copains.
Il vaut mieux que je taille la route encore une fois. A la mine des garnements je sens que ça va encore être ma fête. Salut la petite fille. J'aimerai bien te connaître et savoir ton prénom. T'es jolie tu sais. Voilà que je deviens poète. Je dois avoir de la température. Il faudrait que je me soigne.
En attendant l'urgent concerne la pitance. Avec leur manie de tout mettre dans des sacs en plastique pas moyen de savoir ce qu'il y a dans les poubelles. C'est plus une sinécure. D'autant que j'ai de la concurrence. Eh ! Oui, avec tous ces SDF les SNDT doivent partager. Si ce n'est pas une honte ! Pour les chats il y a toujours une mémère avec une boite remplie de restes. Pour les oiseaux, les amoureux des piafs, des mésanges et rossignols en tout genre, leur mettent des graines. Les chevaux ont des enfants heureux de leur donner des croûtes de pains, moi les enfants me jettent des pierres. C'est pas juste ! Est-ce que c'est de ma faute si je suis sale, que je ne sens pas aussi bon que Fangio, que ma fourrure n'est pas aussi soyeuse que celle des minets ? Vous me trouvez bien amer ce matin ! C'est qu'hier au soir, j'ai redécouvert le goût du luxe. Ce matin la galère est d'autant plus dure.
Eh ! Mais je rêve, vous savez ce que je viens de voir ? Martin, un vagabond s'est fait sonner les cloches par une mégère parce qu'il avait volé une pomme. J'ai pas intérêt à traîner dans le coin. Cette fois-ci j'hallucine, alors que la harpie criait à s'époumoner, deux des garnements qui me poursuivent de leurs quolibets piquaient des carambars. Vous n'auriez pas pu prendre aussi un os pour moi pendant que vous y êtes. Si je les désignais à la vindicte de la force publique, ça me vengerait. (Vous avez vu, j'ai du vocabulaire, c'est qu'il me reste encore des souvenirs du temps où je vivais chez les notables.) Seulement, j'ai les crocs à dévorer un facteur mais pas à tâter du gringalet Allons faire un tour vers les immeubles là où les poubelles sont pleines.
- :- :- :- :- :- :-
A suivre
Tags : , …, fangio, bien, soir
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Commentaires
C'est un joli conte Jacqueline ! Moi c'est à ma soeur que je racontais des histoires. Bisous
J'ai lu ton histoire
j'aime bien, tu as de l'imagination
moi aussi j'écrivais des histoire pour mes petits
mais en ce moment je suis un peu débordé par mes trop nombreuses activités!
Un grand merci pour tes fidèles visites et commentaires sur mes blogs
Cordiales amitiés & à +
BOnjour Belle dame,
C'est vrai que *notre chemin* passe par les Pyrénées..
j'en rêve !
je ne sais pas si un jour j'aurai la possibilité de poursuivre jusque là, je l'espère !!!
Pas de repos pour les montagnards...
Bisous et amitiés
19d-ocre overblogJeudi 7 Février 2013 à 10:20BONJOUR ...
UN SIECLE DE GACHIS
ALORS QUE TANT EN ON BESOIN
AMICALEMENT BISOUS
56MELDIX77
Elle est triste ton histoire aujourd'hui, le pôvre
vrai que je nourrit les chats errants quand nous sommes en voyages en CC, mais les chiens je ne m'y frotte pas.
Mais ce chien dis moi, il a un maitre ou c'est toi?
ehh ehh tu est aussi une bonne conteuse
tu aimes jouer avec les mots
joli conte ,
bonne soirée Océanique à demain pour la suite
bises
C'est un bien joli conte que tu racontes là, c'est beau...bise et bonne fin d'après midi mdame...
Coucou Jacqueline, géniale la suite de ton conte, je vais attendre la suite avec impatience. Bisous de Mornant. Gigi
10superronyMercredi 6 Février 2013 à 13:59Malheureusement, tellement vrai, pour les humains comme pour les toutous !!!
Et nous ? que ferions nous ???
Bonne journée ma belle,
Bises bien amicales...
(Je rêve d'une cabane en montagne, avec quelques amis....des vrais !)
Bonjour Océabique,
Histoire sympathique et charmante que tu conte fort bien. Merci et à bientôt pour la suite. Bien amicalement.
Henri.
Finalement que ce soit homme ou chien sdf c'est la même galère ! Heureux sommes-nous d'avoir un lit, une pièce chauffée et de quoi manger à notre faim. On ne s'en rend pas compte. Bises Mounette, on attend la suite.
Tu racontes très bien. J'aime beaucoup ton héros, il a même de l'humour dans son malheur. J'attends la suite avec impatience !
Bisous et bon mercredi
Alain
Quelle vie de chien... aurais-je tendance à dire mais il va bien trouver un bon maître, j'en suis sûre !!!
Bonne journée - gros bisous
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J'aime ton histoire, j'attends la suite avec impatience. c'est super, que tu racontes bien. Moi aussi dans mon monde imaginaire dans lequel je m'évade quand je ne supporte plus l'hiver, les animaux ont la parole et comme dans ma vie il y a eu et chiens et chat, à Nice, et ici à la Chaux-de-Fonds Suisse
Nous acons eu 3 chiens que nous avons adoré et maintenant nous avons de temps en temps la visite du chien de nos voisins de palier, Benji, c'est un amour et nous le cajolons beaucoup. mais nous savons que ce n'est pas le nôtre. Gros bisous et surtout fais une suite, c'est beau.
Josette