28 juin - Lever 4h45. Départ 6h30. Petit déj. Avec F et J qui partis tôt vont à Anglés. Je ne les reverrais plus si ce n’est sur les livres d’or. 

C’est encore sur des sentiers forestiers que le Chemin me convie mais plus de haut sommet. Je côtoie le lac de Laouzas quelques km sur une petite route.

A Villelongue rencontre d’un couple qui fait quelques étapes sur le Chemin dans le but de le faire plus tard.

Arrivée à la Salvetat il me faut monter par des escaliers et par des ruelles jusqu’à l’OT. Puis prise de chambre au gîte Saint jacques où un jeune pèlerin que je crois allemand est déjà là. Petit tour en ville qui possède de nombreux vestiges. Retour au gîte avec douche et soins. Ce soir je dine à la pizzeria, puis rentre. Mais à 23h vacarme, l’insonorisation et l’ancienneté des bâtiments trompent sur la localisation des bruits !!! Est-ce mon voisin dans l’autre chambre !!!

Le peuplement de la commune remonte au X^e siècle, là où se trouvent la chapelle de Saint Étienne de Cavall et le vieux pont des pèlerins sur la Vèbre. Pour des raisons de sécurité, les habitants s'installent au XII^e siècle au piton rocheux plus haut, un lieu de refuge fortifiée, ce qui explique le nom de La Salvetat. Guillaume de Jourdain La tour médiévale du Cazal défendait les remparts. On entrait en ville par une des trois portes: la Poterne, le Carretal et la Portanelle. Malgré ses défenses, la ville a été prise et le château et les remparts détruit et reconstruit plusieurs fois au cours de l'histoire, notamment au temps des Cathares et au temps des guerre de religion.

*-*-*-*-*-*-*-*

Pont romain à La Salvétat (photo du net)

20 décembre 2005 - Départ avec -6° prenons un petit noir au café, quittons Murat s/Vèbre par un pont sur la Vèbre pour entrer dans La Salvétat par un vieux pont romain.

Longeant le lac de Laouzas le chemin nous mène à villelongue.

Petit arrêt pour saluer les vaches leurs 3 veaux. Plus loin nous admirons 2 chevaux habillés comme des stars. Pause déjeuner en bordure d’un champ au Soleil 

Nous traversons la forêt domaniale du Somail avant d’arriver à La Moutouse. Il fait encore jour lorsque nous traversons le pont romain de la Salvetat Emmanuel va en repérage pour l’étape de demain, avec Nathalie je repose mes pieds. Puis nous allons à l’O.T. pour trouver notre hôtel car le gîte communal est en dépunaisation. Un peu de confort. Pendant d’Emmanuel s’installe pour travailler à un concours, la gente féminine part faire les courses. Arrivées à la boulangerie qui n’a plus de pain, nous voyons ... Emmanuel qui en catimini s’offre une tablette de chocolat. Pris en flagrant délit de péché de gourmandise, il sursaute et nous rions franchement tous les trois. Diner à la crêperie à côté. Puis nuit réparatrice.

A lundi pour la suite ~~~~~~~~~~~~~~

Demain je vous océanise, enfin presque.

27 juin - Lever 6h. Départ 6h45. Cette nuit il y a eu de l’orage ce qui tempérera la chaleur et le vent apportera une sensation de fraîcheur.  

Nous démarrons tous les trois ensembles, passons devant l'Eglise ensuite chacun prend sa vitesse.

Castenet-le-haut une dame m’invite à prendre café et biscuit.

Dans la belle maison avec l'arche de pierre il y a un gîte . Je saurais en arrivant que Paule s'y est arrêtée.

Puis la montagne forestière me reprend, monte + haut (1081m) au col de Faulat. Pour picorer je m’installe sur le bord du chemin près d’un parterre de fleurs.

C’est par le petit sentier de Saint Jacques de Compostelle que le Chemin me même à Murat-sur-Vèbre. Au gite (comme en 12/2005) je retrouve Françoise et Jean. Paule a dû faire une mini étape. J’aurais plus tard de ses nouvelles par des pèlerins l’ayant côtoyée. Elle rentrera rapidement chez elle. Je dîne seule car F.et J. vont au café. Douche soins

*-*-*-*-*-*-*-*-*-*

19 décembre 2005 - En quittant le gîte, Emmanuel ferme la porte et met la clé dans la boite aux lettres au moment où je m’aperçois que nous avons tous oublié les bâtons. Petite manipulation pour récupérer les clés et départ embâtonnés. Achats à l’épicerie. Aucune église ouverte pour mettre un cierge pour soutenir Jo une amie commune qui subit une intervention chirurgicale ce jour. Nos pensées lui envoient plein de lumière et d’énergie. Le chemin nous reprend. Un chemin empierré recouvert de feuilles de châtaignier.

Emmanuel prend, allongé, un bain de feuilles, seule la tête surnage !!! Et nous montons. Bientôt une belle piste s’offre à nous. Un point de vue nous régale les yeux. Nous montons en lacets la montagne. Puis l’inquiétude nous prend; ce n’est pas normal de ne pas remonter en virant, et surtout d’amorcer doucement une descente. Emmanuel part en éclaireur, plus de marque. Nous redescendons jusqu’à la dernière repérée. Nous nous étions laissé prendre par la facilité, la marque nous indiquait un petit sentier sur la droite. 1h30 pour rien, enfin le beau temps est là. Et sans cette erreur vous n’auriez pas la photo de votre serviteur. Car elle a été prise face à tout le chemin parcouru où Lodève est au loin. Depuis notre bévue nous sommes un peu stressés. Nathalie qui craint le froid courre devant avec Emmanuel. Moi, en arrière, tellement angoissée que je m’arrête dès que la marque disparaît. Le chemin nous reprend. Et la sérénité revient.

Nous cheminons Jusqu’à Castenet-le-Haut et faisons une petite halte à l’Eglise. Avant nous avions laissé un sentier non balisé menant à Saint-Eutrope.

Nous nous arrêtons pour manger sur le chemin choisissant un endroit au soleil. Les arbres sont givrés.

Puis le chemin se partage entre pèlerins et ruisseaux. La forêt de sapins en coupe sans balises nous déroute. Nous parvenons au Cap de Faulat (1081m) puis au col des Garennes. C’est sur le goudron que nous arrivons de nuit à Murat-sur-Vèbre. La clé du gîte est à l’épicerie et le gîte est non chauffé. La douche froide est à l’extérieur. Mais un repas chaud nous réconforte

Encore un peu de chemin demain ~~~~~~~~~~~~ 

Les Monts d'Orb

26 juin - Lever 5h30. Départ 6h30 après petit déj. Montée vers l’église de Saint Martin. Rencontre avec Jean et Françoise de Mont Marsan. Nous cheminons un moment ensemble puis chacun prend son rythme. Début du Haut-Languedoc, le Chemin grimpe à l’assaut des cols.

 Marche sur les chemins forestiers, l’ombre atténue l’effet soleil dont les rayons me font suer. Plus tard c'est avec Paule une Suissesse  que je marche par intermittence.

 L’étape est magnifique au travers de tous ces bois de châtaigner et de sapin 

Eglise de Mècje - Le pont sur la Mare - La Mare 

C’est reposant, même si la dernière partie du Chemin, est constituée de caillasse sur fond de sentier étroit. Il faut être vigilent car le capital pied est fragilisé. Paule qui a des problèmes de santé me quitte à l’entrée du village. L’employée de la mairie où je vais prendre les clefs m’accompagne au gîte (le même qu’en 12/2005) et je retrouve les pèlerins du matin. Dépôt du sac, douche, soin, bière au centre-ville et courses. Nous cuisinons et dînons ensemble.

*-*-*-*-*-*-*

18 décembre 2005 - Nous quittons le gîte à 7h30 sans rencontrer âme qui vive. Il ne fait pas chaud dehors et c’est gaillardement que nous descendons de la montagne. Le café de la veille n’est pas encore ouvert mais la patronne nous aperçoit et nous repartons avec la chaleur d’un petit noir au creux de l’estomac. Nos pas nous conduisent au Bousquet d’Orb. En quittant le village nous sommes interpelés par un sculpteur sur bois. Il nous fait visiter son atelier où s’entassent des merveilles dont un magnifique Saint Jacques.

Sur le chemin il nous faut prendre des précautions pour le ravitaillement et l’eau, car, après le cimetière de l’église de Saint Martin au Bousquet d’Orb, jusqu’à Mecle, il n’y a aucun point d’eau ni épicerie. Heureusement nous sommes garnis.

Première photo prise avec mon portable à 10h50. Pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt ...

Nous faisons une pause piquenique sur une piste dans la forêt domaniale de l’Orb. Des chasseurs en battues de sanglier nous croisent, nous discutons avec l’un deux.

Nous avons la chance d’avoir beau temps même si des ruisseaux gelés nous disputent le chemin C'est en passant plusieurs cols, dont le plus haut culmine à 902m, que nous arrivons à Mecle.

Dans ces montagnes où le chemin virevolte constamment impossible d’imaginer à quoi ressemble notre étape. Et, sur la Mare : est-ce une rivière, un lac, un étang, une marre !!! La descente vertigineuse nous ferait pencher pour une rivière. Mecle, la nuit ne va pas tarder et nous devons arriver avant la fermeture de la Mairie. Avec Nathalie nous marchons munies de la lampe frontale pendant d’Emmanuel part en avant. Le chemin empierré et encaissé se termine entre des murets et un escalier de pierres, c’est un vrai casse-gueule. Emmanuel est angoissé et il revient sur ses pas pour voir si tout va bien. C’est gentil mais inefficace aussi il repart en courant. Nous sommes arrivés. L’employée de la Mairie vient nous chercher à l’entrée de la ville que nous abordons par un pont de pierre. Le contact est sympa et le gîte accueillant. Nous allons manger dans un bistrot des pizzas et rentrons repus avec les restes de pizzas et une salade d’endive. Picorage pour le lendemain. Avec nous il n’y a pas de pèlerins.

A demain pour la suite ~~~~~~~~~

•  25 juin - Lever 5h. Départ 6h. La veille le gardien m’avait indiqué comment retrouver le Chemin. Sur une petite route j’aurais dû croiser une autre route bordée de grands arbres avec la marque. 1h14 plus tard je me suis retrouvée dans un cul-de-sac avec quelques bâtisses dont une habitée. J’ai réveillé le maître des lieus, gendre du propriétaire de toute la colline et d’un camp de naturistes. Après quelques minutes de palabres il me descend sur la route de Lunas car il ne connaît absolument pas le GR, encore moins le Chemin. La chaleur sévit déjà. Le découragement me gagne, je fais du stop jusqu’au Bousquet d’Orb. Je ne vous raconterais donc rien sur l’étape mais sur le cadeau de cette journée si mal commencée. Je monte vers l’Eglise de Saint-Martin (lieudit), veux visiter l’église mais un homme sortant d’un local attenant me dit qu’elle est fermée et que la ruine la guette. Je redescends et dans la rue menant au village, une dame, Martine me demande si j’ai besoin d’un renseignement. Je lui réponds que dans l’immédiat je cherche un café pour me réconforter. « Venez le prendre avec nous ». En effet je peux poser mon sac. Je lui parle de mon Chemin, de ma matinée !!! « Je peux vous héberger pour la nuit, j’ai déjà accueilli un pèlerin, j’ai une petite dépendance au rez-de-chaussée» Nous sommes au premier. Je vais me reposer dans la chambre, déjeune avec elle et un ami, passe un moment à discuter avec celui-ci et vers 17h la chaleur moins pesante je vais faire quelques courses. L’ami parti c’est toutes les deux que nous dinons. Je regagne mon gîte. Elle me signe ma crédentiale. Merci Martine. Belle rencontre. 

*-*-*-*-*-*-*

17 décembre 2005 - Il est 11 h lorsque nous quittons Lodève, sa cathédrale Saint Fulcan et traversons le pont sur la Lergue. Nous entamons la première étape de notre Chemin d’Arles. La météo nous avait annoncé du vent, nous avons eu du vent. Du vent froid qui nous pousse par rafales, jusqu'à risquer de tomber dans le ravin. Mais nous sommes solides. Je m'étais crue ridicule avec mon gros anorak de montagne et la suite me dira que c'est juste une bonne précausion. Nous attaquons le Haut-Languedoc et nous devons monter (col de la Baraque de Bral-610m)

• 

   descendre et remonter (col de la Roube -434) avant d’accéder à Lunas en passant par Joncels. Caractéristique de ce parcours : montagne, chemin, mais pas le moindre village ou du moins pas le moindre café pour nous abriter. C’est dans les ruines d’une maison que nous nous arrêtons pour nous restaurer et nous réchauffer. Nathalie avait préparé ce matin du café et c’est tout ragaillardi, que nous repartons. Un compagnon à 4 pattes nous suit en s’assurant que je suis toujours là. Sur la route que nous devons emprunter pour passer d’une vallée à l’autre, il chemine aux côtés de mes amis. Comme la route monte, je suis en arrière. Est-ce qu’il se retourne pour voir si j’arrive ! Le fait est qu’il ne veut pas passer la rambarde pour trottiner en sécurité, alors il se fait faucher par un chauffard, qui ne s’arrête pas. Chien divaguant : embêtement! C’est un autre conducteur que nous arrêtons, très sympathique qui le prend pour le conduire chez le vétérinaire. Il n’y a pas que des sauvages !!!! Lorsque nous abordons le Village de Joncels (photo de droite) un dilemme se pose à nous. Prendre le chemin ou la route, l’un et l’autre nous amène au même endroit. Bien sûr, si la nuit ne risquait pas de nous surprendre, nous aurions pris le chemin, mais prudence ! Nous allons par la route. Nous trouvons enfin un café. Nous téléphonons à notre hôte et apprenons que notre gîte est à 5km en remontant dans la montagne à Briandes. Le gîte est sympa, notre hôte un peu distant. Nous cuisinons et ne nous couchons pas trop tard car demain sur nos prévisions nous devons ajouter 5km pour rejoindre Lunas.

 La statue de la vierge au-dessus de Lunas

Les photos sont du net ! vous vous souvenez mon APN c'est caché avant de partir.

Ces articles étaient déjà prêts avant que je parte. Depuis je risque d'être parfois très prise aussi je demande votre indulgence si je ne vais pas chaque jour vous visiter. Je me rattraperai après

Vous repartez demain ? ~~~~~~~~~~~~~~ 

24 juin -Lever 7h30. Départ 9H30. L’étape devait être courte, elle sera épuisante.

Cheminement dans les bois et la garrigue. Arrêt au Prieuré de Saint Michel de Grand mont; pour rafraichissement.  

L’arrivée à Lodève par un chemin qui descend à pic semble interminable. Les derniers km sont toujours les plus longs !!!

Je gîte au domaine de Campeyroux à 3km. Un employé de l‘Espace Lutéva m’y conduit en voiture. Je suis seule dans cette grande bâtisse. Le gîte au premier avec douche et cuisine au rez-de-chaussée n’est pas très convivial. (Injonction de laisser tout en état mais pas un torchon pour essuyer la vaisselle !!!). La nuit se passe ponctuée par le cri d’une chouette.

En 2005 avec mes amis Nathalie et Emmanuel nous avons marché une semaine avant Noël. Je vais vous narrer en parallèle

*-*-*-*-*-*-*-*

16 décembre 2005 - Partie de Lyon sous la grisaille avec la Twingo verte je m'arête sur une aire d'autoroute vers Nîmes avec un ciel bleu. Mes amis sont à Lagamas l'hiver. Ma chambre.

17 décembre - Départ de Lagamas pour prendre le car à Gignac qui nous mènera à Lodève, début de notre Chemin. Au moment de partir mon appareil photo nous fait une farce : il se cache. Nous devons partir sans lui. Je suis désolée.

Arrivée à Lodève nous nous rendons à la cathédrale où nous faisons tamponner notre crédentiale puis après un petit café nous prenons le Chemin que deux aimables autochtones nous indiquent.

J'espère que vous n'êtes pas trop dérouté ~~~~~~~~~~ A demain